Friday, March 06, 2009

Adorer son métier !



Il y a des soirs où l'on rentre chez soi, le coeur tout léger du sentiment d'avoir correctement mené à terme une mission qu'on vous avait confiée. Rempli de saine satisfaction et le regard brillant de plaisir au vu du résultat de vos heures de travail. C'est l'état dans lequel je suis revenu chez moi hier, après la représentation des "Chemins de fer" dont la dernière séance de répétition avec les comédiens s'était tenue durant la journée, juste avant l'avant-première publique !
On dit que la fin d'un contrat artistique est toujours une sorte de petite mort... Pourtant, cette fois plus que les autres, j'ai l'impression que le projet démarre seulement. Que tout a été fiablement mis sur les rails ( c'est le cas de la dire ! ) et qu'enfin le spectacle va prendre son ampleur. L'ambiance du travail a été beaucoup plus décontractée que sur certaines autres productions. C'est peut-être du au nombre restreint de services prévus, et du coup à une concentration accrue de toute l'équipe. Du bonheur.
Car voir chaque chapitre d'un travail scénique se tourner, donnant toujours de nouvelles couleurs au projet, est un privilège réservé aux membres de l'équipe qui ne se trouvent pas sur le plateau mais qui depuis la salle "construisent" véritablement les ambiances de l'aventure. Et c'est une chance de pouvoir me dire que c'est aussi un peu grâce à moi que le spectacle fonctionnera si bien. Dans ces moments-là je me dis que c'est une aubaine de pouvoir vivre les aventures des deux côtés du rideau, mes doutes s'effacent, je suis heureux et j'adore mon métier !

Sunday, March 01, 2009

Ostende by night !



J'adooooooooooooore les virées improvisées.
Les plans de soirées que l'on fait sans avoir réfléchi. Car souvent les moments les moins planifiés se révèlent les plus incroyables. Tant au niveau des découvertes humaines que des lieux saugrenus dans lesquels on peut finir la nuit.
Quel bonheur de décider au dernier moment, juste après un repas entre amis, de filer jusqu'à la côte pour marcher sur le sable humide au son lointain des vagues.
Nous avons opté pour cette idée l'autre soir, juste après un petit spaghetti à la traditionnelle Canardière. ( Ceux qui ne connaissent pas cet endroit typique devraient s'y rendre au plus vite, tant la saveur du spaghetti est proportionnelle à la complicité de la tenancière ! )
Une petite heure de route, et nous voilà tous les quatre sur la digue d'Ostende. Nuit calme, ciel dégagé, air iodé tout frais, et fou-rire lorsque, découvrant les chaises mal rangées sur le bord de la plage, j'essaie de les remettre en place sans y parvenir car elles sont en béton et soudées dans le sol. Les étoiles scintillent, et nous avançons droit vers le ressac. Petites photos de nuit. Blagues débiles. Dans la salle des fêtes qui surplombe la plage, des gens dansent au rythme d'un orchestre. Un mariage, sans doute. On observe les convives endimanchés qui nous scrutent eux aussi, se demandant probablement ce qu'on peut bien trouver de passionnant à se balader sur la digue à minuit.
Cris amusés sous les arcades un peu plus loin, pour entendre l'écho des répliques de films célèbres que nous lançons à pleins poumons. Un vélo passe, nous surprenant au coeur de nos bêtises... Rires de plus belle. Ma soeur n'en revient pas de faire autant de choses en un week-end.
Et soudain l'envie de faire une photo de la culotte-ficelle accrochée à la planche de w.c. de la cabine d'ouvriers dans laquelle nous sommes passés faire pipi en arrivant. Quelle idée saugrenue !
De faire une photo ou d'accrocher une culotte ficelle à la planche d'une toilette de cabine d'ouvriers ? Reste que ça fera des souvenirs et qu'en matière d'esthétique, on a rarement fait quelque chose d'aussi mauvais goût...
Vive la mer du Nord !