S'il y a bien une chose que je n'avais plus fait depuis des années, c'est une nuit blanche. Une vraie. Avec la véritable incapacité de trouver le sommeil en rentrant chez moi aux petites heures de la matinée, le soleil pointant déjà son nez à l'horizon.
Mais quel bonheur que de s'être laisser un peu aller à la folie d'une des nuits qui aura sans doute été l'une des plus chaudes de l'été !
Le trottoir du Belgica était bien peuplé, mais pas bondé comme il peut l'être certaines fois. L'ambiance cependant, était bien au rendez-vous. Et les mini bars respectifs postés devant les portes des autres établissements gays de la rue pour vendre les mojitos à prix fort ont fini par avoir raison de ma sobriété habituelle !
Patrick m'avait offert un Martini-Ka, et Sébastien insistait pour que je Mojitote avec lui... Truc de fou. Surtout pour moi qui ne bois jamais ce type de rafraichissements.
La tête a tourné, mais jamais rien de catastrophique.
Juste cette impression de légèreté et la sensation que soudainement, tous les garçons deviennent beaux. Avec bien sur, le besoin compulsif d'aller leur dire ! Ah ah.
Cela dit, la technique franche et directe a ses adeptes et ses aficionados. Et le plaisir de voir se dessiner un large sourire sur le visage d'un monsieur qu'on trouvait bien plaisant une heure auparavant sans oser l'approcher, a des vertus magiques dignes de celles que trouve Mickey dans "L'apprenti sorcier".
Et j'ai du côté de l'Allemagne à présent, quelques portes qui me sont chaleureusement ouvertes si je prévois un city trip un de ces quatre.
Contact international ! Qui l'eût cru ?
Discussions animées sur le potentiel d'untel ou d'untel autre.
Fou-rire et grandes vérités, pour refaire le monde dans la moiteur de ces inespérés 32°C ne descendant pas.
Fin de nuit dans un chez Maman vide, toujours à cause des 32°C.
Et l'envie de recommencer ce soir ! Même si le corps est un tout petit peu meurtri.
Les sourires en valent trop la peine...
On s'y retrouve ?
Saturday, July 10, 2010
Friday, April 09, 2010
Anniversaire.
9 avril 2010.
Ambiance étrange. Réveil à 11h45, gorge gonflée. Sinus congestionnés et cernes marquant profondément le visage. Juste envie de rester dans mon lit et de me réveiller quand mon corps sera en forme et ma tête allégée de tout questionnement existentiel.
Mais mes yeux s'ouvrent et mon esprit commence à cogiter 100 000 choses. C'est parti.
Et déjà cinq, six messages sms affichés sur l'écran de mon téléphone. Les amis ont pensé à moi avant même que ma journée ne démarre.
Je me sens paumé. ( Dieu que je le dis, ça, depuis quelques temps ! )
Perdu au début de ce premier jour d'une nouvelle année de vie. 31 ans. Tant d'envies, l'an dernier à la même heure. Si peu aujourd'hui.
Perte de vitesse dans la tête, au cours d'une année où les multiples voyages ont pourtant fait ressembler les semaines presque à des secondes.
Qui suis-je ?
Et pourquoi toutes ces craintes ?
Aucune envie de célébrer quoi que ce soit.
En route pour le boulot. Ça m'évitera de penser à moi...
Ambiance étrange. Réveil à 11h45, gorge gonflée. Sinus congestionnés et cernes marquant profondément le visage. Juste envie de rester dans mon lit et de me réveiller quand mon corps sera en forme et ma tête allégée de tout questionnement existentiel.
Mais mes yeux s'ouvrent et mon esprit commence à cogiter 100 000 choses. C'est parti.
Et déjà cinq, six messages sms affichés sur l'écran de mon téléphone. Les amis ont pensé à moi avant même que ma journée ne démarre.
Je me sens paumé. ( Dieu que je le dis, ça, depuis quelques temps ! )
Perdu au début de ce premier jour d'une nouvelle année de vie. 31 ans. Tant d'envies, l'an dernier à la même heure. Si peu aujourd'hui.
Perte de vitesse dans la tête, au cours d'une année où les multiples voyages ont pourtant fait ressembler les semaines presque à des secondes.
Qui suis-je ?
Et pourquoi toutes ces craintes ?
Aucune envie de célébrer quoi que ce soit.
En route pour le boulot. Ça m'évitera de penser à moi...
Thursday, April 08, 2010
...and downs...
Je le savais.
Je le sais. Pertinemment.
On me l'a dit. Tellement de fois.
Avant que je ne prenne ma direction professionnelle.
Au cours de ma formation de comédien au Conservatoire.
On me le répétait et me le répétait encore.
Et malgré cela, le retour au rien est la chose la plus difficile à vivre dans mon métier.
L'obligatoire non-passionné. Les projets que l'on accepte parce qu'ils noircissent quelques cases sur les cartes de chômage et couvrent une période d'inactivité non souhaitée dans notre saison, plutôt que parce qu'ils nous passionnent...
Ces projets sur lesquels on redevient le stagiaire, le gars assis dans le noir derrière un pendrillon, devant lequel on passe sans le saluer parce qu'on oublie qu'il s'y trouve. Dans son espace un peu inconfortable et pas tout à fait défini. Entre une chaise sur laquelle il ne peut pas vraiment s'asseoir parce qu'elle est accessoire de scène et un plateau tournant dont il actionne le moteur électrique.
Le garçon de 30 ans qui attend.
Que le service de travail de 14h commence, parce qu'il est toujours l'un des seuls à être là 25 minutes à l'avance. Seulement, dans le meilleur des cas ce n'est pas avant 15h30, tant il y a toujours d'autres choses prioritaires à terminer, qu'on avait oubliées la veille.
Que les comédiens se préparent, finissent leurs conversations de loges et descendent sur le plateau.
Que le spectacle avance, pour pouvoir marquer ses repères de façon efficace.
Mais le temps est long et le reste.
Et de son petit poste, qui est-il pour penser cela ?
La lumière froide des néons de service lui donne l'impression de devenir gris à l'intérieur. Il travaille dans un environnement qui ne lui est pas familier avec des gens qui ne le connaissent pas vraiment et ne savent donc pas bien que lorsqu'il est sur une scène, d'habitude, ce n'est pas "ça" qu'il fait.
Je le sais. Pertinemment.
On me l'a dit. Tellement de fois.
Avant que je ne prenne ma direction professionnelle.
Au cours de ma formation de comédien au Conservatoire.
On me le répétait et me le répétait encore.
Et malgré cela, le retour au rien est la chose la plus difficile à vivre dans mon métier.
L'obligatoire non-passionné. Les projets que l'on accepte parce qu'ils noircissent quelques cases sur les cartes de chômage et couvrent une période d'inactivité non souhaitée dans notre saison, plutôt que parce qu'ils nous passionnent...
Ces projets sur lesquels on redevient le stagiaire, le gars assis dans le noir derrière un pendrillon, devant lequel on passe sans le saluer parce qu'on oublie qu'il s'y trouve. Dans son espace un peu inconfortable et pas tout à fait défini. Entre une chaise sur laquelle il ne peut pas vraiment s'asseoir parce qu'elle est accessoire de scène et un plateau tournant dont il actionne le moteur électrique.
Le garçon de 30 ans qui attend.
Que le service de travail de 14h commence, parce qu'il est toujours l'un des seuls à être là 25 minutes à l'avance. Seulement, dans le meilleur des cas ce n'est pas avant 15h30, tant il y a toujours d'autres choses prioritaires à terminer, qu'on avait oubliées la veille.
Que les comédiens se préparent, finissent leurs conversations de loges et descendent sur le plateau.
Que le spectacle avance, pour pouvoir marquer ses repères de façon efficace.
Mais le temps est long et le reste.
Et de son petit poste, qui est-il pour penser cela ?
La lumière froide des néons de service lui donne l'impression de devenir gris à l'intérieur. Il travaille dans un environnement qui ne lui est pas familier avec des gens qui ne le connaissent pas vraiment et ne savent donc pas bien que lorsqu'il est sur une scène, d'habitude, ce n'est pas "ça" qu'il fait.
Tuesday, April 06, 2010
Faire du théâtre intelligent.
Ça tient à fort peu de choses, en fait. Un lieu. Une ambiance de travail. Un certain type d'écriture. Et on fait soudain du théâtre intelligent. Pas de recherche de l'efficace. On essaie juste de s'en tenir à la sincérité. C'est cette gymnastique-là qui devient discipline principale. Pas de souci de démonstration. Seuls les mots sont là, l'artifice n'a pas d'intérêt.
Et ça semble évident. Finalement beaucoup moins intellectuel qu'on a tendance à en donner l'image. La simplicité du récit suffit.
On exalte un peu moins les sentiments, on triche toujours mais plus de la même façon. Et bien qu'on ne passe pas énormément plus de temps en réflexion psychologique que sur d'autres projets, le résultat est diamétralement différent de celui d'un autre format de théâtre dans lequel j'ai depuis longtemps trouvé mes repères.
Autre expérience. Autre moment. On fait du théâtre intelligent.
En prenant peut-être un peu trop de temps sur certaines indications, mais je ne sais pas si j'aime plus ou moins pour autant...
C'est différent. Les respirations, l'énergie.
ais c'est plutôt stimulant de redécouvrir complètement, de temps en temps.
Et ça semble évident. Finalement beaucoup moins intellectuel qu'on a tendance à en donner l'image. La simplicité du récit suffit.
On exalte un peu moins les sentiments, on triche toujours mais plus de la même façon. Et bien qu'on ne passe pas énormément plus de temps en réflexion psychologique que sur d'autres projets, le résultat est diamétralement différent de celui d'un autre format de théâtre dans lequel j'ai depuis longtemps trouvé mes repères.
Autre expérience. Autre moment. On fait du théâtre intelligent.
En prenant peut-être un peu trop de temps sur certaines indications, mais je ne sais pas si j'aime plus ou moins pour autant...
C'est différent. Les respirations, l'énergie.
ais c'est plutôt stimulant de redécouvrir complètement, de temps en temps.
Sunday, April 04, 2010
Un certain âge...
Tu crois qu'à partir d'un certain âge, les gens sentent que ce n'est plus la peine de s'aimer avec la même force qu'au début de leur relation ?
Que la notion de doute qui rend tout si fragile et précieux, parce qu'instable, n'a plus aucun espoir de subsister ?
Que tout est convenu définitivement ?
Que rien ne changera plus ?
Et que du coup, on peut se permettre de ne plus faire autant attention à la façon dont on s'adresse à l'autre ?
Que la notion de doute qui rend tout si fragile et précieux, parce qu'instable, n'a plus aucun espoir de subsister ?
Que tout est convenu définitivement ?
Que rien ne changera plus ?
Et que du coup, on peut se permettre de ne plus faire autant attention à la façon dont on s'adresse à l'autre ?
Monday, March 22, 2010
Plus rien ne sert de courir...
Quand ce que vous faites de vos journées vous semble superflu.
Quand ce que vous êtes vous parait dénué d'intérêt.
Quand personne ne semble percevoir votre détresse parce que vous êtes passé maitre dans l'art de la cacher pour ne pas vous faire peur à vous-même et parce qu'il faut garder une image de personne forte face à l'adversité.
Quand votre sang semble se transformer en solution effervescente.
Quand vous avez presque tout le temps envie de hurler.
Quand vous savez pertinemment que vous êtes en train de devenir fou à l'intérieur et que les autres vous persuadent du contraire pour vous rassurer.
Quand votre apparence n'a plus aucune importance.
Quand votre corps vous dégoûte.
Quand votre sexualité ne vous intéresse plus.
Quand le système tout entier vous parait obsolète.
Quand vous aimer est impossible.
Quand votre coeur s'assèche plus vite que ne le fait votre peau.
Quand votre estime de vous n'évolue pas.
Quand vous avez cette pression constante au niveau des poumons.
Quand votre métier ne vous apporte plus rien.
Quand votre tristesse ne se calme pas.
Alors plus rien ne sert de courir...
Quand ce que vous êtes vous parait dénué d'intérêt.
Quand personne ne semble percevoir votre détresse parce que vous êtes passé maitre dans l'art de la cacher pour ne pas vous faire peur à vous-même et parce qu'il faut garder une image de personne forte face à l'adversité.
Quand votre sang semble se transformer en solution effervescente.
Quand vous avez presque tout le temps envie de hurler.
Quand vous savez pertinemment que vous êtes en train de devenir fou à l'intérieur et que les autres vous persuadent du contraire pour vous rassurer.
Quand votre apparence n'a plus aucune importance.
Quand votre corps vous dégoûte.
Quand votre sexualité ne vous intéresse plus.
Quand le système tout entier vous parait obsolète.
Quand vous aimer est impossible.
Quand votre coeur s'assèche plus vite que ne le fait votre peau.
Quand votre estime de vous n'évolue pas.
Quand vous avez cette pression constante au niveau des poumons.
Quand votre métier ne vous apporte plus rien.
Quand votre tristesse ne se calme pas.
Alors plus rien ne sert de courir...
Friday, March 19, 2010
Et si...
Fatigue...
Remise en question de beaucoup de choses.
Soirs où l'on rentre chez soi et où, bien que tout ait été plutôt bien durant la journée, l'esprit ne s'arrête pas de tourner. De se poser en juge du trajet que l'on a accompli jusqu'à aujourd'hui.
Comment ?
Pourquoi ?
A quoi bon ?
Et soudain le doute envahit tout le corps. Tant sur l'apparence, sur le talent ou le plaisir, que sur le rapport à soi-même.
Parfois, certaines phrases résonnent en nous comme des alertes. Comme des signes.
De l'inutilité d'une activité. De l'absence de sens à donner à ce que l'on fait avec foi depuis si longtemps. Prendre du recul est-ce la solution ?
L'impression de tourner en rond. De ne pas savoir ce qui est réellement bon pour moi. De perdre pied dans ce que je crois être une passion mais qui ne me fait toujours pas vivre correctement après 10 ans de pratique.
Et si tout ça n'était qu'une illusion ? S'il était temps de faire complètement autre chose de ma vie ? Quitte à revenir dans 20 ans, si d'une passion bien réelle il s'agissait finalement...
Remise en question de beaucoup de choses.
Soirs où l'on rentre chez soi et où, bien que tout ait été plutôt bien durant la journée, l'esprit ne s'arrête pas de tourner. De se poser en juge du trajet que l'on a accompli jusqu'à aujourd'hui.
Comment ?
Pourquoi ?
A quoi bon ?
Et soudain le doute envahit tout le corps. Tant sur l'apparence, sur le talent ou le plaisir, que sur le rapport à soi-même.
Parfois, certaines phrases résonnent en nous comme des alertes. Comme des signes.
De l'inutilité d'une activité. De l'absence de sens à donner à ce que l'on fait avec foi depuis si longtemps. Prendre du recul est-ce la solution ?
L'impression de tourner en rond. De ne pas savoir ce qui est réellement bon pour moi. De perdre pied dans ce que je crois être une passion mais qui ne me fait toujours pas vivre correctement après 10 ans de pratique.
Et si tout ça n'était qu'une illusion ? S'il était temps de faire complètement autre chose de ma vie ? Quitte à revenir dans 20 ans, si d'une passion bien réelle il s'agissait finalement...
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