Hé bien…
« La symphonie des adieux » aura vraiment été le plus fastidieux à terminer des trois tomes de la bio d’Edmund White. A plusieurs reprises j’ai eu envie de laisser tomber la lecture, mais l’ayant trop fait au cours de mes années de scolarité avec les bouquins imposés par mes professeurs, je me suis dit qu’en adulte accompli il était temps de mener mes initiatives jusqu’au bout. J’avais acheté la trilogie, je la lirais ! J’ai donc avalé les 575 pages du dernier épisode sans broncher.
Ce qui m’avait un peu déconcerté dans les deux premiers m’a été carrément insupportable dans celui-ci. L’esprit digressif de l’écriture fonctionne en effet sur une trois-centaine de pages, mais sur le double c’est un peu usant. On saute d’une description à une rencontre, en passant par un souvenir ou une métaphore, puis une expérience, pour revenir sans transition à la description du départ. Mais bien que la multitude de rencontres faites par l’auteur fassent la richesse de ce livre de clôture, j’aurais aimé pouvoir m’installer davantage dans la lecture, n’aurait-ce été que dans deux ou trois chapitres…
Et puis la fin trop rapide a un côté frustrant que ne donnaient pas les aventures de départ. Les descriptions se font traînantes durant dix chapitres, les corps se touchent sans qu’on ne l’apprécie vraiment ( ni l’auteur ni nous ), puis finalement tout le monde s’éteint dans le onzième à une vitesse éclair. Ne soyez pas déçu de connaître la fin avant d’avoir lu, car le dernier chapitre est celui qu’utilise le résumé fait sur la couverture arrière. On sait donc la fin avant d’avoir démarré.
Cela étant, ça ne remet en rien en cause le talent de Monsieur White. Simplement, « La symphonie des adieux » offre moins de surprise.
Et au sortir d’un livre, rien ne vaut mieux que de plonger dans un autre.
Je suis donc passé aux « Mots à la bouche » et chez « Blue Books » faire le plein de lecture pour le mois à venir. Petite sélection de romans plus courts. « La nuit des princes charmants » de Michel Tremblay, « J’apprends l’Allemand » de Denis Lachaud, « Le fil » de Christophe Bourdin,"Les cowboys de la nuit" de Michel Dorais et je viens d’entamer le délicieux « 50 façons de dire fabuleux » de Graeme Aitken.
Ah ! Et à propos, c’est mon anniversaire.
Cette année je n’en n’ai rien, mais alors absolument rien à cirer. Je me suis réveillé comme tous les autres matins, avec seulement l’envie que la journée soit déjà terminée et l’appréhension des futurs coups de téléphone. Téléphone que je n’ai branché qu’aux environs de 12h00. Etrange. Tout continue à s’affadir.
Hier soir, je regardais mon visage dans le miroir en y appliquant de la crème, avant d’aller me coucher, en me demandant ce que je valais, qui j’étais vraiment, et à quoi je servais vraiment. J’ai de ces cernes ! Effrayant. Ça m’a rappelé qu’en 2001, pendant les vacances, Julie Loriaux me l’avait déjà fait remarquer en me disant même qu’on avait l’impression que quelqu’un m’avait fait un œil au beurre noir.
J'ai tellement envie de ne pas me réveiller...
Sunday, April 09, 2006
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