Dans un vide total de plaisir, je suis resté deux heures à cette soirée « Dansez-vous français », observant tour à tour les gens du milieu de la nuit homosexuel que je vois chaque fois que sors ( Et pourtant, c’est de moins en moins fréquent ), les tristes victimes de la modes arborant leurs cheveux tellement bien structurés par Tony & Guy , et les hommes plus âgés au regard triché par les alcools pas nobles, essayant d’agripper le regard des plus jeunes jusqu’à en mourir de tristesse. Constat décevant à nouveau…
Du vestiaire à la piste de danse, du bar à la table de mixage, tout m’a fait comprendre que je ne me retrouvais vraiment pas dans ce que l’on me proposait constamment au sein de la « communauté » dans laquelle je devrais pourtant trouver du plaisir à vivre ma différence. ( Je parle comme dans un article du magazine « Psychologies », non ? )
Je suis triste. Triste au-dedans.
Vincent a eu beau essayer de me faire danser, je suis resté adossé au radiateur tout le temps. Je me sens vieux, à l’intérieur, parce que je ne m’amuse pas comme ça. Je n’aime pas les mêmes choses que la majorité de la minorité culturelle à laquelle je suis bien obligé d’admettre que j’appartiens.
Et les « - M’enfin Antoine, t’es chiant, tu ne bois jamais… C’est pour ça que tu ne t’amuses pas… », n’ont rien fait pour me rassurer…
Pourquoi ce dont je rêve, moi, c’est d’un grand bal de princes et princesses avec un orchestre de musiciens habillés d’or ? Pourquoi la musique aux beats toniques ne m’intéresse pas ?
« - La musique n’est qu’un prétexte pour danser, Antoine… On s’en fout de la musique ! ». Je n’y arrive pas. J’ai envie de beau, de faste, de grand. De lustres, de Champagne servi dans des coupes, sur des plateaux en argent. Envie de boudoirs où l’on peut converser avec les gens que l’on rencontre. De rires de plaisir. De retenue. De délicatesse.
Une grande partie des gens semble avoir tant besoin d’oublier ce qu’elle est lorsqu’elle sort ! Pour dépasser, j’imagine, le vide de ce qu’elle vit dans son quotidien…
Dans l’ensemble, ce que je fais de mes jours me plait. Je n’ai donc pas spécialement besoin de m’éloigner de moi pour arriver à m’amuser…
Je serais super content d’arriver à m’éclater avec deux extasy ou d’apprécier l’alcool à flot pour éviter de me retrouver face à moi. Seulement, ma vie est remplie de choses qui ne me donne absolument pas envie de les oublier. Et au-delà des peurs et de mes complexes, le fond de ce que je suis m’intéresse…
…Et détester les amants qui vous croisent et vous mentent pour éviter de vous revoir…
…Et se blottir dans les bras de ceux qui ne vous aimeront que pour une nuit ou moins, en espérant s’y endormir sans devoir réfléchir au pourquoi. En étant simplement mort de fatigue, à défaut de l’être de passion…
…Et tout en l’étant déjà, se sentir encore différent…
Sunday, March 02, 2008
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2 comments:
Hey Antoine, je connais un endroit jusqu'au 14 mars ! Une salle de bal tout en blanc et or... Les coupes sont avec les costumes de Pygmalion... Il ne reste plus qu'à apporter le champagne et à s'imaginer l'orchestre live !
Ce que vous écrivez à propos de votre ressenti dans les soirées de la "gay-ittude" bruxelloise et au sujet de cette faune dont nous sommes censés faire partie et nous identifier alors que c'est tout le contraire est assez joli et tellement plein de vérités... Je pense d'ailleurs exactement comme vous à ce sujet depuis des années... c'est vraiment rassurant de ne pas être le seul dans le cas.
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