Il y a des jours comme cela, où le temps passe si lentement qu'on aurait envie qu'il s'arrête définitivement. Que plus rien ne bouge jamais. Que ce soit la fin.
J'ai un de ces cafards aujourd'hui ! Dans mon appartement où j'ai pourtant tout pour être heureux comme me disent tous ceux que je connais, je me retrouve de nouveau face à moi-même. Et les questions arpentent mon esprit, sans trève... Quelle est ma situation ? Financièrement, je ne suis pas du tout à l'aise. Impossible d'épargner quoi que ce soit. Affectivement, j'accumule les actes manqués et je laisse s'attacher à moi des êtres à qui je ne suis pas capable de donner autant d'importance que celle qu'ils m'accordent. Je m'égare. Je ne suis pas dans mes jours, et mes nuits sont tourmentées par des cauchemards de plus en plus réalistes et dont je me souviens de mieux en mieux à mon réveil...
Cette nuit, par exemple, j'ai rêvé que je commettais un meurtre et conservais la tête de ma victime dans un sac de plastique, avant de me rendre compte de la gravité de mon acte et de vouloir aller la redéposer près du reste du corps.
Durant mon sommeil, je suis de plus en plus souvent témoin d'accidents graves que je n'arrive qu'à subir avec effroi.
Et l'idée de me coucher plus tôt depuis quelques jours ne semble pas arranger mon état de fatigue.
D'où me vient donc ce mauvais stress ? Dois-je laisser tomber mon métier actuel au profit d'une activité plus rentable, question de me sentir plus à l'aise dans le paiement des factures qui s'accumulent chaque mois ? Aujourd'hui, je n'ai pas envie de réfléchir. J'aurais simplement envie d'être allongé dans un bain à bulles avec une revue et de la musique légère... Une fois de plus, j'en ai marre de la vie. De son inutilité et de l'inintérêt du système. Des conflits stupides qui tiennent les gens occupés depuis des lustres et auxquels personne jamais ne trouvera de solution.
D'entendre discutés des débats motivés par la haines des uns ou les intérêts des autres... Marre de me lever le matin, pour gagner trois ronds de carotte en fin de mois et ne profiter de rien parce que je dois faire constamment attention... Marre de voir la situation des autres dans laquelle, le bonheur se résume de façon générale à de l'aise matérielle. Je suis impuissant face à tout. Je voudrais dire stop. Je dis tout le temps à tout le monde que je vais bien... Mais au fond de moi, je crois que c'est un vilain mensonge. Un mensonge pour ne pas passer pour un hypocondriaque du bonheur.
Pourtant j'ai l'impression que les moteurs de ma vie ne sont que le rangement de ma chambre à coucher, le nettoyage et le repassage de mon linge, ma vaisselle et mes petites comédies musicales à la con que je suis le seul à écouter, parce que personne n'en a rien à caler. Dix ans que j'ai quitté le cocon familial, et le constat est assez décevant : Incapable de trouver quelqu'un et de construire quoi que ce soit. C'est probablement cela que les psychiatres appelent l' "adolescence non résolue" des homosexuels.
Je crois une fois pour toute que je veux être connu et que tant que ce ne sera pas le cas, je serai pas heureux. Seulement, me rendre compte de la manière dont fonctionne le métier, me répugne et je me sens d'autant plus malheureux de devoir renoncer à la vision que j'en avais...
Je voudrais retourner d'où je viens, et ne jamais avoir débarqué ici.
Je deviens confus.
Je vous laisse.
Sunday, September 16, 2007
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment