Monday, October 15, 2007

De tout repos ?























Je ne peux pas dire que le mois d'octobre 2007 sera celui du grand repos, mais la bonne nouvelle de ce midi, c'est que les résultats de mon test HIV me révèlent séronégatif ! Trois mois que j'attendais pour aller faire la prise de sang, car le test ne permet pas de déceler la présence du virus avant ce laps de temps, et vous vous en douterez, la durée d'attente aura été proportionnelle à la progression de la crainte... Moi qui me demandais pourquoi je dormais de moins en moins bien à l'approche du 11 octobre ! Une fois de plus, j'aurai vécu mille aventures, mais je suis enfin apaisé, et mon énergie remonte gentiment, autant que mon sourire, d'ailleurs... Les risques des vacances sont oubliés, on sera beaucoup plus vigilant désormais !
Le 11 octobre, vers midi et demi, je me mets en route vers MEDICIS, sans penser une seconde à l'épopée médicale qui m'attend. La veille sur MSN, j'étais tombé sur un ami auquel j'avais exposé mes craintes et qui n'avait vraiment rien fait pour les calmer ( pas intentionnellement, bien sûr ) en me disant que si j'avais ressenti un "coup de mou" ou fait un gros rhume difficile à soigner dans les deux derniers mois, ça pouvait peut-être être les premiers symptômes de l'après incubation. Or depuis un mois je me bats avec un **** de rhume à la con, et vu le train de répétitions que nous avons eu au Théâtre du Parc jusqu'au 20 septembre, il était normal que je sois dans le "coup de mou". Malgré tout, sur l'instant, je me suis vu condamné ! Bref, passons...
J'arrive au laboratoire attenant au centre médical et explique à l'infirmière que je viens pour un simple dépistage VIH. Tout sourire, elle me répond qu'il n'est plus envisageable de se faire dépister sans ordonnance d'un médecin, dans la mesure où après réception des résultats sérologiques par voie postale, trop de cas de suicides ont été relevés durant les cinq dernières années. Un frisson me secoue. Non seulement je me suis déplacé pour rien, mais en plus il va falloir payer une consultation pour ce test ! Un peu contrarié, je me rends à l'accueil du centre médical et demande un rendez-vous avec un médecin généraliste le plus rapidement possible. On m'en propose un à 17h, le jour-même. Or je dois être au théâtre pour 18h30, et s'il y a un peu de retard, je risque d'être mal pris. Je reporte donc au lendemain à la première heure… mais avant de me lever pour partir, je m’avise tout de même du prix la consultation… 35 euros !
Impossible. Dépité, je regarde la secrétaire, en lui expliquant dans un soupir que j’ai beaucoup de mal à envisager de payer une telle somme pour la simple délivrance d’un papier, par un médecin qui ne va rien constater d’autre que ma demande… Elle comprend, et juste à ce moment, arrive un médecin. « - Docteur, pourriez-vous me remplir une ordonnance VIH, pour dépanner ce jeune homme, s’il vous plait ? », et trois minutes plus tard, je retourne au labo d’où je viens avec mon papier en main. Prise de sang terminée, je rentre chez moi avec toutes les infos concernant le laboratoire annexe où je peux aller chercher mes résultats le surlendemain, si je ne veux pas attendre l’envoi postal… Du moins c’est ce que je crois, car après les deux jours de stress évident, j’arrive devant un labo porte close, car le samedi il n’est accessible que jusqu’à 12h ! Aaaaaaaaaaargh… Deux jours d’angoisse de bonus !
Enfin, ce matin, je me représente au laboratoire, où la préposée m’explique avec une pointe d’exaspération que mes résultats m’ont déjà été envoyés par la poste. Ce à quoi, restant très calme mais décidé, je réponds que ce n’est pas grave, et que m’étant déplacé, l’importance des résultats prime sur toute durée d’attente supplémentaire… « - Bon, ben, vous l’aurez deux fois, alors… » me lance-t-elle en imprimant la feuille, sans aucune considération pour le « tout petit » enjeu que va avoir cette putain de feuille sur mon existence. « - Je vous la mets dans une enveloppe ? ». Je crois devenir bête ! « - Non, économisons les efforts. » lui lance-je, avant que pour finir elle ne me donne le document en main.
Plus rien ne compte, je déplie le papier soigneusement plié et prends note de la bonne nouvelle ! J’ai juste envie de gifler cette femme, mais je suis déjà dans mon bus en train de rentrer chez moi, Chantal Goya hurlant dans mon baladeur. Je vais bien.

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