Tuesday, February 10, 2009
Carrie - The musical
" - And God made Eve from Adam's rib and Eve was weak. And Eve was weak ! And Eve was weak ! (...) Pray or He will burn you ! He will burn you !"
Près de 19 ans que je suis comme aliéné par l'histoire de Carrie White.
Incroyable roman de Stephen King, l'aventure de cette jeune fille étouffée par le fanatisme religieux de sa mère et terrorisée par la découverte de pouvoirs télékinésiques dont elle se servira pour massacrer tous ceux qui se sont toujours moqués d'elle me fascine depuis l'école primaire.
( Je me souviens parfaitement du jour où la secrétaire me confisqua, dans le rang menant au réfectoire, le livre que ma mère m'avait acheté en collection Folio-Poche ! Mélange de satisfaction et de gêne sachant qu'elle allait découvrir qu'à 10 ans je lisais un roman pour grandes personnes dont le thème risquait de heurter la sensibilité de la direction de mon école catholique. )
On peut se demander d'où vient un tel attachement ?
C'est ma mère qui m'en a parlé pour la première fois. Elle avait vu le film de Brian de Palma dans sa jeunesse, et en gardait un souvenir effrayé. Pas franchement terrifié, mais le souvenir d'une ambiance horrifique particulièrement bien rendue.
J'ai lu, relu et relu encore la nouvelle de Stephen King. Le livre revient tous les trois quatre ans sur ma table de chevet. J'aime y redécouvrir les détails de l'histoire qui se sont effacés de ma mémoire entre deux lectures. Et la trame narrative étant déployée de façon à ne jamais donner envie de fermer l'ouvrage, je me retrouve parfois à quatre heures du matin, dans mon lit, les yeux irrités par la fatigue, mais toujours haletant... Comment va-t-elle s'en sortir cette fois ?
La découverte de la comédie musicale du même nom a été comme une révélation pour moi. Son flop monumental n'a fait qu'ajouter de la superbe aux mythes qu'étaient déjà le roman et la version cinématographique. Savoir que Linzi Hateley ( La toute première Roxie -et de loin la meilleure!- que j'ai vue dans CHICAGO ) y tenait le premier rôle et que sa monstrueuse mère était interprétée par Betty Buckley qui avait déjà tenu le rôle de la prof de gym dans le film m'a ravi. ( Voir photo ci-dessus. )
" - La seule chose terrifiante avec CARRIE-The Musical, c'est... qu'il y a un deuxième acte !" lançait Patricia Collins.
" - La musique est hideuse, les paroles à l'eau de roses sont pires encore, et on n'y chante pas, on beugle !" s'amusait Stewart Klein.
" - Le genre de spectacle dans lequel tout est mauvais. Même les costumes sont hideux ! CARRIE-The Musical est horrible !" pour Joel Siegel.
Histoire dramatique que celle de cette production sur scène de 1988, puisque les critiques l'ayant descendu en flèche, le spectacle n'a tenu que 5 représentations à Broadway avant de devenir l'une des références les plus douloureuses du théâtre new yorkais. ( 8 millions de dollars était une somme astronomique pour l'époque. )
Un essai sur le genre a même été édité : NOT SINCE CARRIE - 40 YEARS OF BROADWAY MUSICAL FLOPS !
Chorégraphies de Debbie Allen trop avant-gardistes ( On l'aimait tant pourtant en prof de danse dans FAME. ) paroles et livret musical insupportables... CARRIE-The Musical semble avoir combiné tous les pires ingrédients du style.
Reste que c'est un petit bijou dans mon coeur malgré tout, et j'écoute presque une fois par jour les quelques rares extraits musicaux que j'ai pu télécharger ici et là, grâce à la magnifique bibliothèque média qu'est devenu internet.
And Eve was weak ! And Eve was weak !
Say it woman !
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