Monday, February 28, 2005

Déblocage !



Bonheur ! Aujourd'hui j'ai compris et presque assimilé un principe mécanique fondamental pour l'émission des sons aigus lorsque je chante...
Le cours de formation vocale de ce matin avait la couleur un peu morne des lundis où l'on sent qu'on va répéter inlassablement ses vocalises sans vraiment progresser, en attendant de pouvoir présenter sa chanson au prof qui nous fera sans doute la même remarque que d'habitude...
( A savoir qu'on a pas assez de conscience mélodique pour se défaire de la réflexion et réellement interpréter ! ) Mais après quelques exercices de mise en condition, on est passé à un travail individuel devant les autres, chacun à notre tour. Debout, le but était de monter la gamme de demi-ton en demi-ton, jusqu'à arriver au point où l'on sent que l'atteinte de la note la plus haute va poser problème. Et à ce point stratégique, par simple augmentation de l'aperture buccale, on découvre normalement que le son s'émet tout aussi facilement qu' à l'ordinaire.
Personnellement, j'étais un peu perplexe parce que j'ai toujours eu cette appréhension des notes hautes qui doivent rester pleines. J'avais tendance à aller chercher le son par l'arrière en comprimant le larynx... Je décomptais donc les élèves qui passaient avant moi en me disant que j'allais me planter avec brio, jusqu'à ce que mon tour se présente. Juste après un élève à qui le prof explique qu'il ne peut pas progresser dans ce type d'exercice pour le moment car il a encore trop de problème d'oreille, je me lève et monte quelques gammes sans difficulté. Puis arrive celle où le "déclic" doit se faire. J'amorce mal le coup et propose évidemment une première version laryngisée qui sonne très laidement. Richard reprend la même gamme en me demandant d'ouvrir davantage la bouche sur la note la plus haute, afin d'optimaliser la pression de l'air sur le son. Je recommence... Une, deux... Et soudain, à la troisième fois, je dépasse cette gêne de la nouvelle sensation d'ouverture qui me bloquait jusque-là, et magie : Le son sort avec la clarté souhaitée. Sur le moment, impossible de décrire l'impression qui m'envahit. Comme une libération ; une toute petite rectification du fonctionnement de l'outil pour tourner la gigantesque page d'un chapitre sur lequel on bloquait depuis des mois.
Une fois l'exercice effectué par tous, on fait le point sur nos découvertes en faisant part de nos sensations respectives à Richard. Et ce n'est bien sûr pas grand chose en soi, mais j'ai du soleil plein les yeux pour la journée, et rien ne peut me le retirer...
Je vais bien dormir !

Saturday, February 26, 2005

Y a pas de règle sans exception !

Je dis cela simplement parce que j'avais laissé entendre que je présenterais une image à chaque nouvelle page de ce blog et qu'aujourd'hui je n'en propose pas, alors qu'on est au lendemain-même de ma promesse.
( Quoi que je n'ai rien PROMIS en fait ! )
Il fait très beau en ce matin de fin février, jour de l'anniversaire de Patrick et de Thibaut. Direction les jardins du château de Versailles pour une balade sous le soleil hivernal ! Je ne suis pas très "Grandes promenades dans le froid" mais je n'ai jamais vu l'endroit, donc on verra...
Ce soir je bosse et après le boulot, direction la soirée des "Crazyvores" au Bataclan dans le centre de Paris. L'équipe de notre spectacle est en effet invitée à s'y présenter en milieu de nuit, afin de faire gagner une série de places pour l'une des représentations. Alexis est enchanté à l'idée de devoir monter sur un podium au milieu de gay hystériques sautillant au rythme de musiques des années 80, pour faire un simple "Coucou !". Moi, perso, ça me fait rire. Ce n'est pas grand chose, finalement.
Le principal c'est que notre spectacle prolonge et prolonge encore depuis bientôt trois mois et que les gens rient toujours autant !

Friday, February 25, 2005

Je mange mon slip



Surprise ! Une nouvelle page ; une nouvelle image... Et oui, ce sera désormais comme ça, pour illustrer l'humeur de la journée de rédaction. Un cliché simple et efficace, en rapport ou non avec le commentaire, me permettra de vous faire découvrir les coulisses de mon imaginaire et quelque fois certainement le côté "Obscur" de ma personnalité...
Aujourd'hui : "Je mange mon slip" vous propose un garçon très aguicheur, et limite provocant. Si ce garçon était en face de moi réellement je :
a) Le giflerais en prenant soin de ne pas perdre son regard un millième de seconde.
b) Lui lancerais le slip un peu plus loin pour qu'il me le ramène à nouveau.
c) Lui dirais d'aller chercher les huiles de massage au lieu de faire l'imbécile...
d) Putain, Damien, c'était mon seul Calvin Klein !!!

Thursday, February 24, 2005

Glamour quand tu me tiens...



Un peu de bonne humeur glamourissimale n'a jamais fait de mal à personne, aussi est-ce par le biais des traits du charmant RuPaul que je vous envoie aujourd'hui ces quelques pixels de bonheur photo-très-graphique. ( Et pour les derniers déconnectés du coquillage qui subsistent sur cette planète, cette ravissante femme est un homme... ) Posted by Hello

Thursday, February 17, 2005

Love ! Valour ! & Compassion...

Déçu.
C'est vraiment déçu que je suis sorti de la salle du Théâtre de la Porte Saint Martin ce mercredi 16 février 2005, après avoir assisté à la première de "Love Valour & Compassion"...

Je ne sais par où commencer.

Ayant vu le film et la pièce de Broadway, et connaissant l'impact de ce chef d'oeuvre de la littérature théatrale gay sur le public de l'époque, je ne peux pas dire que j'attendais un identique pouvoir d'émotion de la part de sa version française, mais j'avoue que j'attendais de voir ce que les comédiens pouvaient amener à cet univers gay qui m'avait tant fait rêver.

L'histoire de ces huit hommes homosexuels se retrouvant dans une maison de campagne pour partager leur amitié et leur questionnement face l'âge qui les gagne et à la maladie qui ronge une partie de leur groupe, m'avait donné, par la justesse de son propos et le réalisme de ses dialogues, la traduction précise de la nature d'un idéal gay tel que j'aurais pu avoir envie de le vivre. J'étais donc prêt à redécouvrir la narration du récit dans la langue qui était la mienne...
Et je n'ai ressenti qu'une forte détresse face à une oeuvre complètement ré-écrite pour les besoins du style comique propre au théâtre privé parisien.

Toutes les allusions ( si riches, pourtant ) à l'univers de la comédie musicale anglo-saxonne et aux référents américains ont été effacées pour de pauvres transpositions françaises actuelles sans commune mesure avec le poids des répliques originales. Que penser du fantastique monologue du personnage de Dany sur l'impossible beauté des comédies musicales de Sondheim ou Rodgers & Halmmerstein, quand on traduit la dureté du propos par des noms de spectacles de variété comme Spartacus ou Les Demoiselles de Rochefort ? Où est la poésie ?

A-t-on pensé le public gay français incapable de comprendre les références d'un style qui fait pourtant partie intégrante de sa sub-culture ? Et que dire des nus inutiles en scène ? Pourquoi tant de corps "à cru" ? Le seul personnage dont le corps tient lieu de fantasme dans cette histoire est celui de Salim, et nul n'est besoin ( et encore moins au théâtre ) de nous montrer les sexes et fesses de ces hommes dont le plus important est l'âme.
Déception aussi en découvrant le solo de danse contemporaine présenté par un comédien encore trop fragilisé par son propre cheminement chorégraphique. Impossible d'y croire, et davantage encore lorsqu'il se trompe au milieu des autres comédiens dansant avec lui la variation des cygnes de Tchaïkowsky. ( Moment clé du spectacle, qui plus est ! )

Heureusement, par projection dia sur le cyclo en fond de scène, les images de ciels tour à tour déchainés, paisibles, pluvieux, ou scintillant d'étoiles, m'ont rappelé que tout le spectacle n'est pas toujours dans le texte.

Merci Monsieur Bordes d'être le comédien qui dit vrai, qui dit juste, au milieu de ces garçons déformés par l'effet théâtral visiblement obligatoire dans une pièce qui a pourtant bien plus tout pour faire pleurer que rire.

Qu'est-ce que Nathan Lane m'a fait pleurer à Broadway !

Saturday, February 12, 2005

Make him mine ( Witches of Eastwick - The Musical )

If I could ask, if I could choose
What sort of man might fill the shoes
I'd like to find inside my door ?
What man might fill those Tom Mc Ann's ?
What would I ask ? Yes, what indeed ?
What would I dare ? What would I dare ?
I'd ask the moon...
I'd ask the moon...
I'd ask if I thought the moon would care

I close my eyes and I see him there.
Ev'rything I dreamed of.
Warm, attentive...
Smooth, succesful...
Stalwart and strong...

I close my eyes and it's past compare.
Ev'rything I hoped for.
Ev'rything I pictured.
Ev'rything I wanted all along !

Make him mine, make him mine.
Make him handsome as the devil
Yet perfectly divine.
Make him mine.
The ultimate companion, the ideal design.
All manner of man in one man.
Make him mine !

I close my eyes and I see him there.
A stranger at the doorstep.
Dark enchanted...
Filled with secrets...
Frightened to feel...

I close my eyes and my heart's laid bare.
Ev'rything I hoped for...
Ev'rything I pictured...
Ev'rything I wanted... and it all seems so real.

I see him there.
There he is, pure perfection, down to the core.
A sight to see ; very handsome, yes, but so much more.
Someone to touch.
Someone to talk to.
A tow'r of strengh...
A man of means...
Who likes to read...
With calloused hands...
Who wears a suit...
Who likes to paint...
Who works the land...
Who runs an office
A gentle soul !
A man of war...
Smooth and fair...
A mass of hair...
That's all I'm asking for.

Make him mine, make him mine.
Make him brilliant as a diamond
And beautiful as gold.
Bright and bold.
Let all our many wishes conjoin and combine.
All manner of man in one man.
Make him mine !

I think the words.
I speak the thought.
The moon shines bright.
The night grows hot.
Let the heavens give us all they've got
All manner of man in one man.
Make him mine...

All mine...
All Mine...
Make him mine !

Thursday, February 10, 2005

Oklahoma where the wind comes...

Après être passé devant l'affiche de "Meet the Flockers" sur laquelle on découvre une Barbra Streisand bouffie de chirurgie esthétique, je pensais rédiger une petite page sur le sujet, mais... C'était sans compter sur ma surprise en découvrant pour la première fois un épisode de "La Nouvelle Star" sur M6 !

La petite heure et demie de repassage devant le dvd de la version on stage de "Oklahoma" par le London National Theater m'ayant quelque peu entamé, je décide, en ce jeudi soir sans chorale ( La coach est malade ! ), de me faire une petite assiette de pâtes aux olives à déguster dans mon fauteuil, devant un programme télé quelconque. Je zappe et je tombe sur le premier épisode des auditons de "A la recherche de la nouvelle Star". N'ayant jamais vu l'émission -d'abord par désintérêt mais aussi parce qu'en Belgique je n'avais pas M6-, je me laisse aller à l'envie de regarder. Juste pour connaître !
En plus, appréciant énormément Marianne James et découvrant qu'elle fait partie du jury, mon excuse est toute trouvée.

Avec le recul, je dois bien avouer que je ne sais encore trop que dire...

Les deux premières villes : Rennes & Toulouse.
Et nous voilà partis à la découverte de ces centaines d'amateurs de chant venus tenter ce qu'ils appellent tous "leur chance" devant quatre personnes jugeant en quelques minutes des perfomances souvent trop pleines de naïve sincérité. En trois changements de plans séquences, je tombe des nues ! J'ai une terrible envie de parler à ma fourchette.
Que penser de ce Jéremy clamant haut et fort qu'il ne fait qu'un mètre soixante cinq et qu'il chausse du 36, visiblement en plein coming-out involontaire ? De ce beau garçon marin au visage sombre à qui l'on dit que son numéro de ventriloque est formidable parce qu'il n'a pas assez bien articulé son texte ? De cette "Jument terrible" qu'est Siham -pour reprendre les termes exacts de Marianne James- ?
Au final, beaucoup de larmes de crocodile. Beaucoup de ralentis sur des visages remplis d'émotion Kinder-Surprise. Beaucoup d'autres choses que celle que je m'attendais à voir ( Du chant, en l'occurence ). Et si Marianne n'était pas si belle, si drôle, si fraîche et sincère ( Quoi que les larmes... ) j'aurais changé de poste.
Enfin, je dis ça... Je suis certain que la télécommande aurait tout fait pour m'en empêcher.

Heureusement en repoussant sur PLAY, "Oklahoma" a redémarré...

Et quand je pense que la semaine prochaine l'une des villes d'audition sera Liège !

PS : Marianne, viens voir "eXcit". Je t'invite, c'est promis !

Wednesday, February 09, 2005

Alors là : NON !

Non...
Non...
Non...

" Vous vous trouvez teriblement expressif... Elle vous trouve plutôt prématurément ridé ! Réagissez avec l'Oréal Men Active... "

Mais on va se foutre de nos gueules encore combien de temps ?
Un mec de trente cinq ans qui a les marques de son sourire c'est CHARMANT ! Et pas prématurément ridé...

Bientôt, à vingt ans on se fera refaire les dents aussi ?

L'Oréal t'as tout FAUX !!!

Saturday, February 05, 2005

J'adore...

Avez-vous déjà eu l'occasion de regarder "Silence ça pousse" sur France5, le samedi midi ? Un pur bonheur de follitude complètement assumée...
Comment ne pas être sous le charme de cet amusant Stéphane Marie, qui enrobe toute sa passion du jardin d'une couche de crème chantilly délicieusement "camp" !
Un homme de quarante ans plein d'une féminité tout à fait libérée, qui ne soit pas une carricature, ça manquait sur le petit écran.

Et même quand il nous explique comment tuer les mulots, impossible de le détester.

Merci beaucoup Stéphane de fleurir mon moral !
( Clin d'oeil aussi à Noelle, cette partenaire de qui tu aimes te moquer doucètement. )

Les treilles, l'odium, et le pittosporum n'ont plus de secrets pour moi.
Et que dire des vases que tu casses avec le sourire en créant tes compositions florales...

Friday, February 04, 2005

Et après ?

Là, ça commence à suffire...
Je ne dis pas que j'ai fait preuve d'un positivisme acharné depuis mon arrivée sur Paris, mais tout de même ! Je crois qu'à part me faire écraser par un métro, plus rien ne peut m'arriver. Et c'est encore facilement faisable quand on voit ce dérangé qui s'est fait arrêter il y a quelques jours parce qu'il poussait les passagers sur les rails au moment où arrivaient les trains !

Lundi passé, après les cours, je décide de rentrer à l'appartement avant de me rendre au théâtre pour la représentation de 20H, et en arrivant en bas de la cage d'escalier, je constate à nouveau que l'ascenseur est bloqué. Bonheur. Je me farcis les quatre étages à pied, et en arrivant sur le palier je découvre mes colocataires et une agent de police en train de faire un constat d'effraction. Nous avons été cambriolés ! Hourraaaaaaaaaaaaa !

A peine entré j'apprends que c'est ma chambre qui a été le plus mise sans dessus dessous. Ben voyons. Finalement, c'est quand même celle qui est la plus proche de la porte d'entrée. C'est d'une logique tristement évidente...
Et la dame de nous questionner. Tant sur nos rapports entre co-locataires que sur les motifs pouvant avoir donné lieu à cette "Visite". Parce qu'une chose reste intriguante : Les voleurs n'ont RIEN volé. Ils n'ont fait que sortir tous mes vêtments de l'armoire et vider mes tiroirs sur le sol, mais rien n'a disparu.
Que cherchaient-ils ? Erreur de lieu ? Ils ont fouillé dans la boite à outils et en ont sorti une clef à molette qui aurait pu leur permettre de forcer la porte de notre voisin. Mais sans succès, car apparement le voisin est rentré à ce moment là. La clef à molette se trouvait encore sur le palier.

Bref, après dix minutes d'inspection pour pouvoir affirmer que rien ne m'avait été dérobé, je m'en suis allé vers la Comédie de Paris, les yeux et le coeur pleins d'un lourd sentiment d'incompréhension et de ras-le-bol.
Qui et pourquoi ?
Mais en fait, je m'en moque un peu. J'ai d'autres choses en tête ces derniers temps. Et pas que des plus positives. J'ai l'impression que tout me ronge. L'impression que celui que je suis s'efface chaque jour davantage. Et je me rends compte qu'il me manque quelque chose d'essentiel : l'affection. Les deux bras du "Quelqu'un" qui vous serre quand ça ne va pas. Parfois, j'aimerais être sous terre.

Et après ?