Six heures moins le quart du matin.
Assis dans le bureau de Patrick, j'ai envie d'ouvrir grand la fenêtre parce que l'air est renfermé ; mon nez est bouché et mes yeux qui brûlent sont gonflés. ( Je ne sais trop si c'est à cause d'un coup de froid que j'aurais pris ou à cause du vieux chien qui réside ici depuis quelques jours et auquel je suis certain d'être allegique... ) C'est la troisième fois que je me lève de la nuit. Patrick dort à côté, et mes allées et venues doivent commencer à le déranger, j'imagine. Pourtant, impossible de dormir. Ces derniers jours, mon sommeil est de très mauvaise qualité. Je suis angoissé. Je me retourne dans le lit, sentant comme une énergie liquide me couler dans les veines pour m'exciter et ça m'empêche de fermer l'oeil. Comme si mon corps me refusait de trouver le repos. Mes nuits sont atroces, interminables, et je ne récupère pas. Je suis pris d'une terrible envie de boire, mais je ne descends pas parce que le chien se trouve dans le hall et que je n'ai pas envie de le croiser. Du coup, je reste à l'étage, lisant les livres de la bibliothèque de Patrick ou restant éveillé à regarder l'horloge fixement, tout en pensant à la fatigue qui va pourrir ma journée.
Je me sens mal. De plus en plus souvent. Mal en moi. Le stress me ronge et c'est comme si je ne pouvais plus faire face à ma situation. Ma solitude me pèse. Parce que j'ai trop le temps d'y penser. Et malgré la richesse des évênements récents qui animent ma vie professionnelle, je me sens inutile car je n'ai personne avec qui partager mes espoirs et mes peurs au quotidien, à part mes parents. Je suis fatigué. Physiquement. J'aimerais presque que mon corps puisse craquer, exploser, se désintégrer pour évacuer cette tension et pouvoir retrouver la plénitude de l'après...
Depuis un an, pas un matin où je me lève en me sentant en forme. Et d'être malade pour l'instant n'arrange rien. J'ai constamment l'impression que l'air n'est pas sain autour de moi. Je veux respirer. Je me sens vicié, mes articulations me font mal, ma peau me semble grasse et moîte. J'ai envie de vomir. Comme pour me "nettoyer" intérieurement.
Tout ça parce que je me sens en insécurité. Parce que je n'ai pas les moyens nécessaires à mon aisance vitale et que jour après jour, ça me dissèque.
"Je" m'énèrve. Tellement...
Tuesday, December 27, 2005
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