Heureusement, hier je suis allé me taper deux heures quart de bonheur à la séance de 13h00 de la sortie de "The Producers"...
Deux heures de bonheur et de répit.
Thursday, March 16, 2006
Y avait longtemps...
Et voilà le moral bas qui refait surface ! Il m’aurait fort étonné que Paris reste lumineuse bien longtemps. Je ne sais vraiment pas ce que je suis venu foutre dans cette ville de cons ! Il est temps que je me barre. Pour aller où, je n’en sais rien, mais je ne supporte plus l’ambiance ici. Ca transpire l’égo surdimensionné, la suffisance et l’arrivisme. Les gens sont obnubilés par l’apparence. L’intérêt qu’on vous porte passe avant tout par l’analyse de votre compte en banque et j’en ai marre de me dire que pour arriver à quelque chose il faut lécher les bottes de connards qui vont se moquer de vous dès que vous aurez le dos tourné parce qu’ils vous auront bien entubé et s’en mettrons plein les poches.
Je lutte constamment pour garder le sourire, rester positif, mais la saleté, l’odeur insupportable de la ville et l’incapacité des gens à communiquer sont bien trop pesantes. Paris est déprimante. Tout le monde veut tellement y être une star que ça devient pathétique de le vouloir aussi. Je voudrais trouver un boulot qui rapporte beaucoup d’argent. Sortir la tête de l’eau. J’en ai marre de ne pas respirer. Ça y est, j’ai cessé définitivement de rêver. Pas génial comme constat. Surtout dans une ville que j’ai intégré pour les possibilités artistiques qu’on prétend qu’elle peut offrir…
Pourquoi je vais mal depuis que je suis ici ? Pourquoi je pense à des choses qui ne m’étaient même jamais passées par la tête avant ? Pourquoi je ne me trouve plus intéressant ? Pourquoi je m’éteins ? Pourquoi je ne suis pas productif ? Pourquoi je ne fais plus attention à moi ? Pourquoi n’ai-je plus envie qu’on s’intéresse à moi ? Pourquoi je ne m’étonne plus de rien ? Pourquoi j’ai plus envie de rien ? Pourquoi ma libido s’efface ? Pourquoi mon corps ne réagit pas ? Pourquoi ma sexualité se résume à la pornographie regardée vite fait avant d’aller essayer de m’endormir ? Et pourquoi jouir ne me fais plus grand-chose ? Pourquoi j’ai pas envie de répondre quand on se moque de moi ? Pourquoi j’ai l’impression d’ennuyer jusqu’à mes parents avec les propos négatifs que je tiens ? Pourquoi je ne vois pas de solution ? Pourquoi j’ai envie de pleurer tous les soirs quand je me couche seul après avoir à nouveau passé une journée seul ? Pourquoi j’envoie plus de sms parce que de toute manière on ne me répondra pas ? Pourquoi j’ai envie de me foutre en l’air ? Pourquoi je me trouve moche ?
J’ai envie d’avoir quelqu’un dans ma vie qui soit là au quotidien. J’ai envie de parler quand je rentre chez moi après le boulot. J’ai envie de partager ce que je suis. J’ai envie de faire l’amour et qu’on me fasse l’amour. Envie de prendre des bains avec la personne que j’aime. J’ai envie de sentir que je compte pour quelqu’un de particulier. J’ai envie de pleurer dans des bras qui me serrent. J’ai envie qu’on me surprenne positivement. Je suis en train de moisir ici, dans cette stupide métropole à cheval sur ses valeurs conservatrices et réactionnaires. J’étouffe !
Je lutte constamment pour garder le sourire, rester positif, mais la saleté, l’odeur insupportable de la ville et l’incapacité des gens à communiquer sont bien trop pesantes. Paris est déprimante. Tout le monde veut tellement y être une star que ça devient pathétique de le vouloir aussi. Je voudrais trouver un boulot qui rapporte beaucoup d’argent. Sortir la tête de l’eau. J’en ai marre de ne pas respirer. Ça y est, j’ai cessé définitivement de rêver. Pas génial comme constat. Surtout dans une ville que j’ai intégré pour les possibilités artistiques qu’on prétend qu’elle peut offrir…
Pourquoi je vais mal depuis que je suis ici ? Pourquoi je pense à des choses qui ne m’étaient même jamais passées par la tête avant ? Pourquoi je ne me trouve plus intéressant ? Pourquoi je m’éteins ? Pourquoi je ne suis pas productif ? Pourquoi je ne fais plus attention à moi ? Pourquoi n’ai-je plus envie qu’on s’intéresse à moi ? Pourquoi je ne m’étonne plus de rien ? Pourquoi j’ai plus envie de rien ? Pourquoi ma libido s’efface ? Pourquoi mon corps ne réagit pas ? Pourquoi ma sexualité se résume à la pornographie regardée vite fait avant d’aller essayer de m’endormir ? Et pourquoi jouir ne me fais plus grand-chose ? Pourquoi j’ai pas envie de répondre quand on se moque de moi ? Pourquoi j’ai l’impression d’ennuyer jusqu’à mes parents avec les propos négatifs que je tiens ? Pourquoi je ne vois pas de solution ? Pourquoi j’ai envie de pleurer tous les soirs quand je me couche seul après avoir à nouveau passé une journée seul ? Pourquoi j’envoie plus de sms parce que de toute manière on ne me répondra pas ? Pourquoi j’ai envie de me foutre en l’air ? Pourquoi je me trouve moche ?
J’ai envie d’avoir quelqu’un dans ma vie qui soit là au quotidien. J’ai envie de parler quand je rentre chez moi après le boulot. J’ai envie de partager ce que je suis. J’ai envie de faire l’amour et qu’on me fasse l’amour. Envie de prendre des bains avec la personne que j’aime. J’ai envie de sentir que je compte pour quelqu’un de particulier. J’ai envie de pleurer dans des bras qui me serrent. J’ai envie qu’on me surprenne positivement. Je suis en train de moisir ici, dans cette stupide métropole à cheval sur ses valeurs conservatrices et réactionnaires. J’étouffe !
Sunday, March 12, 2006
Pédé !
La première fois que ça m’a fait du mal j’avais neuf ans.
Je m’étais bien fait frapper une fois ou deux dans la cour de récréation parce que je sautais à la corde, que j’avais un parapluie avec des oursons imprimés ou que je gardais mes collants de laines sous mon short au cour de gymnastique, mais à l’époque je n’avais pas lié les choses entre elles. Je prenais cette violence pour de la jalousie. Sans doute parce que j’arrivais à aborder les filles, à faire partie de leur groupe, alors que les autres garçons ramassaient des claques quand ils jouaient à Bise ou Baffe avec elles, en les pourchassant comme des chiens fous entre deux parties de mini-foot. Moi, ça me paraissait normal d’aller à leur rencontre, parce que mon univers de petit garçon était rempli d’un grand nombre de choses qui remplissaient le leur. On avait des points communs et j’avais envie de les partager. Pour les garçons, tout n’était que football, autocollants Pannini à échanger ( Ah, cette marque ! ) et nouvelles baskets « à scratch » pour courir plus vite. Courir après quoi, d’abord ? J’avais neuf ans donc, quand j’ai compris que j’étais différent. Pas parce que je sentais la différence, mais plutôt parce qu’on m’a mis devant. D’un seul mot. Il s’appelait Lionel. Je pourrais même vous donner son nom de famille, mais ça ne servirait à rien, si ce n’est peut-être lui donner du crédit -ce que je ne souhaite pas. On est souvent étonné de la capacité qua notre mémoire d’effacer les passages douloureux de notre existence. Pourtant le visage de Lionel, ce soir là, dans le chalet suisse de la station de ski où je passais des vacances, n’a jamais quitté ma pensée. Il est fixé comme une cicatrice. Celle d’un coup de cutter dans la joue, qu’on vous vous aurait fait sans que vous ne voyez rien venir.
La journée sur les pistes avait été animée par les cris de joies et de frousse, on avait dîné dans le grand réfectoire aux vitres embuées par la condensation de la neige qui s’évaporait de nos vestes, puis on s’était retrouvé dans les chambres vers huit heures du soir pour nous préparer à une boum que les animateurs organisaient pour notre départ. J’avais d’ailleurs eu très peur de ne pas pouvoir y participer, parce qu’on avait demandé le silence pendant le repas et que j’avais éclaté de rire bruyamment en réponse aux pitreries d’un de mes professeurs. On m’avait sanctionné, et j’avais du m’expliquer en lui demandant de s’amender, sans quoi je restais seul dans le chalet pendant que les autres s’amuseraient toute la soirée. Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte de la stupidité de cette punition impossible. Aucun organisateur n’aurait jamais laissé un enfant de 9 ans seul dans un chalet en pleine montagne enneigée… Mais qu’importe, j’étais excusé et je sortais de la douche. J’avais enfilé ma tenue de fête, un pantalon droit et une chemise chiffonnés d’être restés toute la durée du séjour dans mon sac à dos. Le dortoir était en effervescence. Tous les garçons de mon étage passaient devant le miroir de la minuscule salle de bain pour vérifier à quoi ils ressemblaient.
Les cheveux encore humides de gel, je discutais avec Nicolas de la fille qui allait m’accompagner. Une fille d’un autre groupe scolaire que j’avais rencontré au réfectoire et que je trouvais très jolie. D’elle, je ne me souviens pas du prénom. Comme quoi les choses étaient peut-être probablement déjà inscrites en effet, mais allait-il être nécessaire de me les présenter avec la violence dont Lionel ferait preuve quelques instants plus tard ? Je discutais donc avec Nicolas, observant Lionel coiffer les mèches arrières de ses cheveux blonds, quand nous arrivâmes à hauteur du miroir. Il était en train d’expliquer à l’un de ses comparses l’importance de vérifier que l’arrière de la tête soit aussi présentable que l’avant. Une consigne que sa maman lui avait certainement donnée, sans savoir qu’il deviendrait un jour le jeune homme arrogant de cette jeunesse dorée insupportable qui exige une voiture neuve à dix-huit ans, dont l’aspect fait la personnalité, dont la prétention n’a d’égal que l’épaisseur du compte en banque des parents, et dont le geste qui sauve est de remettre constamment ces mèches blondes en place pour se donner un peu de consistance. Je lui demandai s’il pouvait me prêter son peigne, car je n’avais pas vérifié ma coiffure avec autant d’attention que lui. Il se tourna vers moi et son unique réponse fût « Pédé ! ». Un « pédé » lent, prononcé calmement. Il avait avancé son visage, comme quelqu’un qui souhaite qu’on comprenne bien ses propos. Surpris par tant de limpidité, je souris, puis demandai à nouveau s’il voulait bien me passer son peigne, c’était juste pour un moment. Je le lui rendrais tout de suite après. Mais alors que je formulais ma phrase, il me coupa. « Non ! Pédé.», ses yeux cette fois rivés dans les miens. Je ne riais plus. Je me prenais en pleine figure la haine féroce des homosexuels d’un garçon de neuf ans, sans comprendre. Coup d’œil à Nicolas aussi surpris que moi. « Attends, j’ai une brosse, je te la passe ». J’aurais du lui casser la gueule. Lui sauter dessus, le mordre, me rebeller. J’aurais du griffer son visage pour le marquer de sa bêtise. Le frapper de toutes mes forces. Donner des coups de pieds. J’aurais du engager une bagarre générale dans le dortoir. Après tout on m’avait déjà interdit l’accès à la soirée une première fois. Cette fois, il y aurait une raison valable. J’aurais du cracher, tirer ses cheveux comme n’importe quel autre garçon l’aurait fait à ma place. J’aurais du m’exprimer par les gestes même si je n’avais aucune force et qu’il m’aurait battu à plates coutures. J’aurais du, mais je me suis retourné et suis parti me brosser les cheveux dans la partie du dortoir où se trouvait mon lit, accompagné de Nicolas. J’ai oublié ce que Lionel m’avait dit et j’ai passé une très bonne soirée d’enfant avec cette fille que j’imaginais devenir un jour ma « vraie » petite amie. Nous sommes rentrés de Suisse l’un à côté de l’autre, le lendemain, alors que les places dans les bus du retour étaient désignées par les professeurs. Ça avait été notre défi et j’avais réussi à grimper dans son bus, juste avant qu’il ne démarre. Encore une fois, avec le recul je me rends compte de l’absurdité de mon acte, me demandant comment réagirait un enseignant responsable qui ne me trouverait pas à ma place dans le bus aujourd’hui.
Je n’ai jamais fait mention des propos de Lionel à mes parents car j’apparentais sa méchanceté à un manque d’éducation. Ce n’était qu’un garçon mal élevé qui m’avait sûrement dit des choses grossières pour se donner un genre devant ses amis. Et puis pédé était une insulte dont il ne connaissait certainement pas le sens réel. Du moins je le croyais.
Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Ça ne m’intéresse pas. Mais par la force des choses, il tient une place dans ma vie -je devrais plutôt dire une tâche. Celle du premier à m’avoir fait prendre conscience de ce que j’allais être : un sale pédé. Aimé ou détesté, séduisant ou minable, brillant ou dégoûtant, mais un sale pédé. Que certains regarderaient avec les yeux de la pitié et d’autres avec ceux de l’amour. Dois-je l’en remercier ? Lui en être reconnaissant ? Je ne pense pas. C’est juste un état de fait. C’est lui comme ç’aurait pu être n’importe qui d’autre. Les gens occupent des espaces de notre existence sans le savoir.
Je m’étais bien fait frapper une fois ou deux dans la cour de récréation parce que je sautais à la corde, que j’avais un parapluie avec des oursons imprimés ou que je gardais mes collants de laines sous mon short au cour de gymnastique, mais à l’époque je n’avais pas lié les choses entre elles. Je prenais cette violence pour de la jalousie. Sans doute parce que j’arrivais à aborder les filles, à faire partie de leur groupe, alors que les autres garçons ramassaient des claques quand ils jouaient à Bise ou Baffe avec elles, en les pourchassant comme des chiens fous entre deux parties de mini-foot. Moi, ça me paraissait normal d’aller à leur rencontre, parce que mon univers de petit garçon était rempli d’un grand nombre de choses qui remplissaient le leur. On avait des points communs et j’avais envie de les partager. Pour les garçons, tout n’était que football, autocollants Pannini à échanger ( Ah, cette marque ! ) et nouvelles baskets « à scratch » pour courir plus vite. Courir après quoi, d’abord ? J’avais neuf ans donc, quand j’ai compris que j’étais différent. Pas parce que je sentais la différence, mais plutôt parce qu’on m’a mis devant. D’un seul mot. Il s’appelait Lionel. Je pourrais même vous donner son nom de famille, mais ça ne servirait à rien, si ce n’est peut-être lui donner du crédit -ce que je ne souhaite pas. On est souvent étonné de la capacité qua notre mémoire d’effacer les passages douloureux de notre existence. Pourtant le visage de Lionel, ce soir là, dans le chalet suisse de la station de ski où je passais des vacances, n’a jamais quitté ma pensée. Il est fixé comme une cicatrice. Celle d’un coup de cutter dans la joue, qu’on vous vous aurait fait sans que vous ne voyez rien venir.
La journée sur les pistes avait été animée par les cris de joies et de frousse, on avait dîné dans le grand réfectoire aux vitres embuées par la condensation de la neige qui s’évaporait de nos vestes, puis on s’était retrouvé dans les chambres vers huit heures du soir pour nous préparer à une boum que les animateurs organisaient pour notre départ. J’avais d’ailleurs eu très peur de ne pas pouvoir y participer, parce qu’on avait demandé le silence pendant le repas et que j’avais éclaté de rire bruyamment en réponse aux pitreries d’un de mes professeurs. On m’avait sanctionné, et j’avais du m’expliquer en lui demandant de s’amender, sans quoi je restais seul dans le chalet pendant que les autres s’amuseraient toute la soirée. Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte de la stupidité de cette punition impossible. Aucun organisateur n’aurait jamais laissé un enfant de 9 ans seul dans un chalet en pleine montagne enneigée… Mais qu’importe, j’étais excusé et je sortais de la douche. J’avais enfilé ma tenue de fête, un pantalon droit et une chemise chiffonnés d’être restés toute la durée du séjour dans mon sac à dos. Le dortoir était en effervescence. Tous les garçons de mon étage passaient devant le miroir de la minuscule salle de bain pour vérifier à quoi ils ressemblaient.
Les cheveux encore humides de gel, je discutais avec Nicolas de la fille qui allait m’accompagner. Une fille d’un autre groupe scolaire que j’avais rencontré au réfectoire et que je trouvais très jolie. D’elle, je ne me souviens pas du prénom. Comme quoi les choses étaient peut-être probablement déjà inscrites en effet, mais allait-il être nécessaire de me les présenter avec la violence dont Lionel ferait preuve quelques instants plus tard ? Je discutais donc avec Nicolas, observant Lionel coiffer les mèches arrières de ses cheveux blonds, quand nous arrivâmes à hauteur du miroir. Il était en train d’expliquer à l’un de ses comparses l’importance de vérifier que l’arrière de la tête soit aussi présentable que l’avant. Une consigne que sa maman lui avait certainement donnée, sans savoir qu’il deviendrait un jour le jeune homme arrogant de cette jeunesse dorée insupportable qui exige une voiture neuve à dix-huit ans, dont l’aspect fait la personnalité, dont la prétention n’a d’égal que l’épaisseur du compte en banque des parents, et dont le geste qui sauve est de remettre constamment ces mèches blondes en place pour se donner un peu de consistance. Je lui demandai s’il pouvait me prêter son peigne, car je n’avais pas vérifié ma coiffure avec autant d’attention que lui. Il se tourna vers moi et son unique réponse fût « Pédé ! ». Un « pédé » lent, prononcé calmement. Il avait avancé son visage, comme quelqu’un qui souhaite qu’on comprenne bien ses propos. Surpris par tant de limpidité, je souris, puis demandai à nouveau s’il voulait bien me passer son peigne, c’était juste pour un moment. Je le lui rendrais tout de suite après. Mais alors que je formulais ma phrase, il me coupa. « Non ! Pédé.», ses yeux cette fois rivés dans les miens. Je ne riais plus. Je me prenais en pleine figure la haine féroce des homosexuels d’un garçon de neuf ans, sans comprendre. Coup d’œil à Nicolas aussi surpris que moi. « Attends, j’ai une brosse, je te la passe ». J’aurais du lui casser la gueule. Lui sauter dessus, le mordre, me rebeller. J’aurais du griffer son visage pour le marquer de sa bêtise. Le frapper de toutes mes forces. Donner des coups de pieds. J’aurais du engager une bagarre générale dans le dortoir. Après tout on m’avait déjà interdit l’accès à la soirée une première fois. Cette fois, il y aurait une raison valable. J’aurais du cracher, tirer ses cheveux comme n’importe quel autre garçon l’aurait fait à ma place. J’aurais du m’exprimer par les gestes même si je n’avais aucune force et qu’il m’aurait battu à plates coutures. J’aurais du, mais je me suis retourné et suis parti me brosser les cheveux dans la partie du dortoir où se trouvait mon lit, accompagné de Nicolas. J’ai oublié ce que Lionel m’avait dit et j’ai passé une très bonne soirée d’enfant avec cette fille que j’imaginais devenir un jour ma « vraie » petite amie. Nous sommes rentrés de Suisse l’un à côté de l’autre, le lendemain, alors que les places dans les bus du retour étaient désignées par les professeurs. Ça avait été notre défi et j’avais réussi à grimper dans son bus, juste avant qu’il ne démarre. Encore une fois, avec le recul je me rends compte de l’absurdité de mon acte, me demandant comment réagirait un enseignant responsable qui ne me trouverait pas à ma place dans le bus aujourd’hui.
Je n’ai jamais fait mention des propos de Lionel à mes parents car j’apparentais sa méchanceté à un manque d’éducation. Ce n’était qu’un garçon mal élevé qui m’avait sûrement dit des choses grossières pour se donner un genre devant ses amis. Et puis pédé était une insulte dont il ne connaissait certainement pas le sens réel. Du moins je le croyais.
Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Ça ne m’intéresse pas. Mais par la force des choses, il tient une place dans ma vie -je devrais plutôt dire une tâche. Celle du premier à m’avoir fait prendre conscience de ce que j’allais être : un sale pédé. Aimé ou détesté, séduisant ou minable, brillant ou dégoûtant, mais un sale pédé. Que certains regarderaient avec les yeux de la pitié et d’autres avec ceux de l’amour. Dois-je l’en remercier ? Lui en être reconnaissant ? Je ne pense pas. C’est juste un état de fait. C’est lui comme ç’aurait pu être n’importe qui d’autre. Les gens occupent des espaces de notre existence sans le savoir.
Wednesday, March 08, 2006
Edmund White ( Suite )
Ce qui est certain c’est que je ne m’attendais pas à ce que le livre se termine par une description personnalisée de la célèbre émeute du Stonewall Bar en 1969 à New York.
« La tendresse sur la peau », deuxième tome de la trilogie autobiographique d’ Edmund White, bien que toujours placé sous le signe de la culpabilité, m’a davantage plu que le premier. Le personnage y découvre les vices liés à sa sexualité et les descriptions tour à tour lugubres ou poétiques des expériences par lesquelles il passe me l’ont rendu attachant car, d’une certaine manière, je retrouvais en lui des facettes de ma personnalité. ( Non, je ne suis pas en train de dire que j’assouvissais mes pulsions sexuelles dans les toilettes des universités, ni que je fréquente les parcs de nuit… )
L’écriture reste dispersée, l’auteur passant volontiers d’un état d’âme à un fait concret, mais le rythme est mieux soutenu et les réflexions existentielles sont moins lourdes. Les personnages qui composent l’environnement proche du héro sont plus colorés et moins remplis de charge politico-religieuse, ce qui, en limitant les références culturelles, facilite grandement la lecture.
Par des phrases simples, White traduit aussi très justement des émotions que beaucoup d’entre nous ont déjà certainement ressenties.
« J’avais appris à être nostalgique de ma propre jeunesse alors même que je la vivais. »
« Si dans mon enfance j’avais su que toute ma vie allait être aussi douloureuse, je n’aurais jamais accepté de continuer à vivre. »
Le rapport de l’auteur à son propre corps m’interpelle également, car le complexe physique reste un des problèmes majeurs de ma construction identitaire et il influe directement sur la confiance que je peux avoir en moi. Dans les dernières pages de son roman, White exprime la relativité de l’apparence « (…) j’avais fait de mon corps quelque chose de beau, c’était en tout cas ce qu’on me disait (…) Il ne me restait qu’à parcourir le monde (…) m’en remettant à quiconque voudrait bien de moi. »
Allez, je (re)plonge dans « La symphonie des adieux »…
« La tendresse sur la peau », deuxième tome de la trilogie autobiographique d’ Edmund White, bien que toujours placé sous le signe de la culpabilité, m’a davantage plu que le premier. Le personnage y découvre les vices liés à sa sexualité et les descriptions tour à tour lugubres ou poétiques des expériences par lesquelles il passe me l’ont rendu attachant car, d’une certaine manière, je retrouvais en lui des facettes de ma personnalité. ( Non, je ne suis pas en train de dire que j’assouvissais mes pulsions sexuelles dans les toilettes des universités, ni que je fréquente les parcs de nuit… )
L’écriture reste dispersée, l’auteur passant volontiers d’un état d’âme à un fait concret, mais le rythme est mieux soutenu et les réflexions existentielles sont moins lourdes. Les personnages qui composent l’environnement proche du héro sont plus colorés et moins remplis de charge politico-religieuse, ce qui, en limitant les références culturelles, facilite grandement la lecture.
Par des phrases simples, White traduit aussi très justement des émotions que beaucoup d’entre nous ont déjà certainement ressenties.
« J’avais appris à être nostalgique de ma propre jeunesse alors même que je la vivais. »
« Si dans mon enfance j’avais su que toute ma vie allait être aussi douloureuse, je n’aurais jamais accepté de continuer à vivre. »
Le rapport de l’auteur à son propre corps m’interpelle également, car le complexe physique reste un des problèmes majeurs de ma construction identitaire et il influe directement sur la confiance que je peux avoir en moi. Dans les dernières pages de son roman, White exprime la relativité de l’apparence « (…) j’avais fait de mon corps quelque chose de beau, c’était en tout cas ce qu’on me disait (…) Il ne me restait qu’à parcourir le monde (…) m’en remettant à quiconque voudrait bien de moi. »
Allez, je (re)plonge dans « La symphonie des adieux »…
Monday, March 06, 2006
Metro-Boulot... Dodo ?
Première semaine de travail à la caisse du théâtre Le Temple terminée.
Tout se passe bien. Je gère de mieux en mieux le programme Rodrigue sur lequel s’effectuent le comptage et l’impression des billets émis pour les représentations. Au début je faisais quelques boulettes par soirée. ( Vente de billets pour la mauvaise date par erreur de frappe, émission d’invitations à la place de places payantes… ) Mais tout rentre dans l’ordre, et je fais mon boulot avec le sourire, même si le spectateur parisien est fort agressif quand il vient au théâtre. Vient-il s’y détendre ?
Actuellement, les têtes d’affiches qui se produisent dans nos salles sont Booder, Mustapha, Tomer Sisley, Alexandre Pesle, Leny Escudero, Jackie Berroyer et Patrick Adler… Le contact avec est sympa, bien qu’ils ne passent pas tous par la billetterie avant d’entrer en scène.
Le rythme des soirées est assez impressionnant. On enchaîne jusqu’à sept spectacles par soir, dans deux salles. De 18h45 à 23h30, les représentations démarrent, et les spectateurs défilent dans notre petit hall de 25m² avec leurs contremarques valables pour deux personnes. Les formules de réductions sur le prix des places sont nombreuses via les sites internet et le Kiosque-Spectacles.
Les personnalités défilent, parfois sous des lunettes foncées, parfois exubérantes pour être remarquées. J’ai eu l’occasion de saluer Yves Lecoq, Gad El Maleh, Elie Semoun, Jean-Pierre Mocki, et même Véronique de Véronique & Davina * !
Et moi je clique et clique encore, pour faire sortir les billets de ma machine, en compagnie des assistants de production qui me demandent les comptes rendus de leurs recettes, et s’en extasient ou dépriment… ( Parce qu’il y a malheureusement des différences significatives entre les artistes ! )
A part cela, je me suis rendu au cimetière du Père Lachaise que je n’avais encore jamais visité. Perrine et Othmane étaient en vacances sur Paris et on s’est fait une chouette promenade entre les monuments dédiés aux morts célèbres qui y sont enterrés.
Deux jours après, nous avons brunché dans le nouvel appartement de Noémie Dujardin, près des Buttes Chaumont. Un peu de soleil dans la grisaille parisienne ! Bonheur de retrouver notre absurdité nationale autour d’une table bien fournie. Rigolades et déballage de ragots à tout va. Nouvelles du pays et des carrières respectives.
Je termine. Je suis tombé sur la page de London Theater Online, et on y annonce « Wicked » pour septembre 2007 ! Désolé, j’ai des priorités que ma raison ne connaît pas !
* Mais en matière de rencontre de star, rien ne vaut mon petit moment avec Chantal Goya, au Palais des Congrès de Paris lorsqu’Edwige m’a invité à la représentation de son spectacle ! Mon vieux platine de « Guingnol » est enfin dédicacé !
Tout se passe bien. Je gère de mieux en mieux le programme Rodrigue sur lequel s’effectuent le comptage et l’impression des billets émis pour les représentations. Au début je faisais quelques boulettes par soirée. ( Vente de billets pour la mauvaise date par erreur de frappe, émission d’invitations à la place de places payantes… ) Mais tout rentre dans l’ordre, et je fais mon boulot avec le sourire, même si le spectateur parisien est fort agressif quand il vient au théâtre. Vient-il s’y détendre ?
Actuellement, les têtes d’affiches qui se produisent dans nos salles sont Booder, Mustapha, Tomer Sisley, Alexandre Pesle, Leny Escudero, Jackie Berroyer et Patrick Adler… Le contact avec est sympa, bien qu’ils ne passent pas tous par la billetterie avant d’entrer en scène.
Le rythme des soirées est assez impressionnant. On enchaîne jusqu’à sept spectacles par soir, dans deux salles. De 18h45 à 23h30, les représentations démarrent, et les spectateurs défilent dans notre petit hall de 25m² avec leurs contremarques valables pour deux personnes. Les formules de réductions sur le prix des places sont nombreuses via les sites internet et le Kiosque-Spectacles.
Les personnalités défilent, parfois sous des lunettes foncées, parfois exubérantes pour être remarquées. J’ai eu l’occasion de saluer Yves Lecoq, Gad El Maleh, Elie Semoun, Jean-Pierre Mocki, et même Véronique de Véronique & Davina * !
Et moi je clique et clique encore, pour faire sortir les billets de ma machine, en compagnie des assistants de production qui me demandent les comptes rendus de leurs recettes, et s’en extasient ou dépriment… ( Parce qu’il y a malheureusement des différences significatives entre les artistes ! )
A part cela, je me suis rendu au cimetière du Père Lachaise que je n’avais encore jamais visité. Perrine et Othmane étaient en vacances sur Paris et on s’est fait une chouette promenade entre les monuments dédiés aux morts célèbres qui y sont enterrés.
Deux jours après, nous avons brunché dans le nouvel appartement de Noémie Dujardin, près des Buttes Chaumont. Un peu de soleil dans la grisaille parisienne ! Bonheur de retrouver notre absurdité nationale autour d’une table bien fournie. Rigolades et déballage de ragots à tout va. Nouvelles du pays et des carrières respectives.
Je termine. Je suis tombé sur la page de London Theater Online, et on y annonce « Wicked » pour septembre 2007 ! Désolé, j’ai des priorités que ma raison ne connaît pas !
* Mais en matière de rencontre de star, rien ne vaut mon petit moment avec Chantal Goya, au Palais des Congrès de Paris lorsqu’Edwige m’a invité à la représentation de son spectacle ! Mon vieux platine de « Guingnol » est enfin dédicacé !
Saturday, March 04, 2006
Colocation, je t'aime...
Je ne sais pas si ce qui me dérange le plus dans la colocation soit que certains matins je doive attendre avant de passer à la salle de bain et que mon dentifrice se vide par le milieu alors que moi je pousse toujours sur l’extrémité du tube, ou bien le fait que depuis que j’ai emménagé dans cet appartement, il ne se soit pas passé un mois sans que mon colocataire masculin n’invite des amis à dormir dans le salon…
Le dimanche matin, il est déjà suffisamment difficile de se dire qu’on risque de croiser un de ses colocataires alors qu’on sort de notre chambre en pyjama, avec une tête que seul notre miroir est capable de supporter… Mais quand en plus, on se rend compte que la porte du salon est fermée et qu’il faut faire silence dans la cuisine où il fait – 6 C°, et qu’on se dit que la personne qui se douche longuement -parce qu’elle ne sait pas que le réservoir d’eau chaude ne permet pas plus de trois douches- est probablement l’invité qui nous fera face torse nu dix minutes plus tard quand on sortira des toilettes, il y a de quoi se demander si la centaine d’euros supplémentaire qui permettrait de vivre seul n’est pas « worth it » !
D’autant que si les choses s’arrêtaient là, on pourrait encore s’imaginer ne plus passer dans le salon du tout. ( Où de toute façon on ne met déjà plus les pieds parce qu’il est moche, qu’il y fait froid et que la déco est monstrueuse… ) Seulement, en colocation, il y a d’autres petites joies qu’on ne soupçonnait pas. Des exemples ?
- On vous a toujours bien appris que lorsque le linge que vous avez fait tourner dans la machine est propre, il ne faut surtout pas ouvrir le hublot si ce n’est pour sortir les vêtements et les étendre, sans quoi à force de stagner humides dans le tambour, ils commenceront à moisir et auront une odeur des plus déplaisante lors du repassage ? Hé bien, en colocation, c’est systématique : En rentrant d’une journée de travail, si vous aviez lancé un programma avant de partir vous trouvez toujours le hublot ouvert parce que l’un des colocataires aura probablement voulu nettoyer ses affaires mais se sera aperçu que c’est impossible et sera reparti bredouille sans refermer… ( Ni couper le courant, d’ailleurs… )
- Je vous passe les explications sur les joies de la colocation avec des fumeurs lorsqu’on ne l’est pas soi-même.
- Votre sens du nettoyage est affûté depuis l’enfance par une mère aux origines germaniques ? La propreté d’un cabinet de WC et la fraîcheur d’une salle de bain sont pour vous en rapport direct avec le dosage d’eau de javel et de récurent antibactérien utilisé pour les entretenir ? Alors la colocation n’est pas pour vous… Il est en effet surprenant de voir que la notion de propreté varie à ce point d’un être humain à un autre. Et quand vous passerez 45 minutes penché au dessus de la baignoire et des éviers, ou quand vos gants verts plongeront allégrement au fond du pot, souvenez-vous qu’il y va de votre survie, car la semaine suivante, un simple passage à l’eau, sur ce sol que vous vous évertuez à maintenir sain, semblera suffisant à votre coloueur qui laissera juste la fenêtre ouverte pour aérer…
- Une envie de Nuttela en plein milieu de la nuit ? Vous ne résistez plus. Vous êtes en manque affectif. Paris a détruit votre libido et vous vous dites que seules deux ou trois cuillers à café ( A soupe ? ) de cette monstrueuse préparation à tartiner pourront vous réconcilier avec la vie et calmer vos pulsion… Vous vous levez et vous dirigez vers la cuisine ( Après avoir enfilé un pantalon, des chaussettes, des pantoufles, et avoir remis vos cheveux… Vous n’êtes pas complètement chez vous, après tout ! ) et là, stupeur : Vous découvrez que le pot de Nuttela que vous rangez sur votre étage de l’étagère ( Celui qui est toujours fourni car vous faites des réserves de nourritures par prévoyance. ) a été ouvert et qu’on s’est -bien- servi dedans. Et à la cuiller à soupe, naturellement. A défaut d’avoir vos vertus, vos colocataires ont au moins vos vices. Point commun… ou poing dans la gueule ?
- Dois-je vous parler de l’anecdote du colocataire enfermé dans l’appartement et ne pouvant en sortir parce que la clé ne permets pas d’ouvrir de l’intérieur et que le dernier sorti n’avait pas pris le temps de vérifier s’il était seul ?
Et après on s’étonnera que le dimanche matin à 07h05, je fasse tourner mon vieux 33 tours de « Mireille Mathieu chante Francis Laï » à plein volume !
Grizzlyment vôtre !
Le dimanche matin, il est déjà suffisamment difficile de se dire qu’on risque de croiser un de ses colocataires alors qu’on sort de notre chambre en pyjama, avec une tête que seul notre miroir est capable de supporter… Mais quand en plus, on se rend compte que la porte du salon est fermée et qu’il faut faire silence dans la cuisine où il fait – 6 C°, et qu’on se dit que la personne qui se douche longuement -parce qu’elle ne sait pas que le réservoir d’eau chaude ne permet pas plus de trois douches- est probablement l’invité qui nous fera face torse nu dix minutes plus tard quand on sortira des toilettes, il y a de quoi se demander si la centaine d’euros supplémentaire qui permettrait de vivre seul n’est pas « worth it » !
D’autant que si les choses s’arrêtaient là, on pourrait encore s’imaginer ne plus passer dans le salon du tout. ( Où de toute façon on ne met déjà plus les pieds parce qu’il est moche, qu’il y fait froid et que la déco est monstrueuse… ) Seulement, en colocation, il y a d’autres petites joies qu’on ne soupçonnait pas. Des exemples ?
- On vous a toujours bien appris que lorsque le linge que vous avez fait tourner dans la machine est propre, il ne faut surtout pas ouvrir le hublot si ce n’est pour sortir les vêtements et les étendre, sans quoi à force de stagner humides dans le tambour, ils commenceront à moisir et auront une odeur des plus déplaisante lors du repassage ? Hé bien, en colocation, c’est systématique : En rentrant d’une journée de travail, si vous aviez lancé un programma avant de partir vous trouvez toujours le hublot ouvert parce que l’un des colocataires aura probablement voulu nettoyer ses affaires mais se sera aperçu que c’est impossible et sera reparti bredouille sans refermer… ( Ni couper le courant, d’ailleurs… )
- Je vous passe les explications sur les joies de la colocation avec des fumeurs lorsqu’on ne l’est pas soi-même.
- Votre sens du nettoyage est affûté depuis l’enfance par une mère aux origines germaniques ? La propreté d’un cabinet de WC et la fraîcheur d’une salle de bain sont pour vous en rapport direct avec le dosage d’eau de javel et de récurent antibactérien utilisé pour les entretenir ? Alors la colocation n’est pas pour vous… Il est en effet surprenant de voir que la notion de propreté varie à ce point d’un être humain à un autre. Et quand vous passerez 45 minutes penché au dessus de la baignoire et des éviers, ou quand vos gants verts plongeront allégrement au fond du pot, souvenez-vous qu’il y va de votre survie, car la semaine suivante, un simple passage à l’eau, sur ce sol que vous vous évertuez à maintenir sain, semblera suffisant à votre coloueur qui laissera juste la fenêtre ouverte pour aérer…
- Une envie de Nuttela en plein milieu de la nuit ? Vous ne résistez plus. Vous êtes en manque affectif. Paris a détruit votre libido et vous vous dites que seules deux ou trois cuillers à café ( A soupe ? ) de cette monstrueuse préparation à tartiner pourront vous réconcilier avec la vie et calmer vos pulsion… Vous vous levez et vous dirigez vers la cuisine ( Après avoir enfilé un pantalon, des chaussettes, des pantoufles, et avoir remis vos cheveux… Vous n’êtes pas complètement chez vous, après tout ! ) et là, stupeur : Vous découvrez que le pot de Nuttela que vous rangez sur votre étage de l’étagère ( Celui qui est toujours fourni car vous faites des réserves de nourritures par prévoyance. ) a été ouvert et qu’on s’est -bien- servi dedans. Et à la cuiller à soupe, naturellement. A défaut d’avoir vos vertus, vos colocataires ont au moins vos vices. Point commun… ou poing dans la gueule ?
- Dois-je vous parler de l’anecdote du colocataire enfermé dans l’appartement et ne pouvant en sortir parce que la clé ne permets pas d’ouvrir de l’intérieur et que le dernier sorti n’avait pas pris le temps de vérifier s’il était seul ?
Et après on s’étonnera que le dimanche matin à 07h05, je fasse tourner mon vieux 33 tours de « Mireille Mathieu chante Francis Laï » à plein volume !
Grizzlyment vôtre !
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