Aaah le bonheur de se fermer des portes tout seul comme un grand et de s’en rendre compte une fois qu’il est trop tard !
Ce matin, j’avais rendez-vous avec Nathalie Uffner pour l’enregistrement radio d’un spot publicitaire destiné à la promotion de la reprise de « Fever » et, comme le studio de prise de son dans lequel nous nous rendîmes faisait justement une opération de casting tout prochainement, Nathalie en profita pour demander à ses connaissances si je ne pouvais pas enregistrer une petite démo à la suite de notre session de travail.
Nous voilà donc partis dans la séquence de publicité, puis j’entame l’exercice du casting. Du mieux que je peux, je déclame le texte que le garçon du studio m’a mis devant les yeux. Une collègue arrive -visiblement la directrice de casting- et me donne quelques indications de jeu. Je sens l’agacement qu’elle veut rendre imperceptible la trahir malgré elle. Cette séance n’était pas prévue… On va donc essayer de ne pas la faire durer trop longtemps.
Moi, je suis tout sourire, car après tout, je n’ai rien demandé à personne. Mais je sens que le fait de devoir recommencer plus de deux fois la même prise n’est pas vraiment pour amuser la dame dont le sourire reste sur les lèvres, mais qui a sans doute autre chose à faire.
Un petit essai de voix off mal réussi, et après trois essais, un expéditif « -Bon, ben on a un comédien, pas une voix off… On ne peut pas être très bon dans tout ! ». Je ris. Le garçon demande si l’on fait encore une prise. Mais apparemment tout a assez duré, et le « -Non, j’ai ce qu’il me faut. » qui suit mon « - Vous voulez entendre d’autres types de sonorités vocales ? », me fait bien comprendre que j’ai déjà beaucoup de chance d’avoir été enregistré et répertorié dans leur bibliothèque sans avoir pris rendez-vous ! Je comprends et je sors.
Vite fait, elle m’explique qu’ils font appel à des doublures lorsqu’ils enregistrent les essais professionnels, mais que bien entendu, ce n’est pas rémunéré, à moins d’être en possession d’une voix qui plaise davantage au client que celle du comédien choisi initialement. Je suis un peu étonné, mais je lance un « Oui, j’imagine bien ! » toujours tout sourire.
Dans le couloir, je lui explique qu’à l’époque j’avais fait un essai chez WHAR Studios, et qu’ils m’avaient trouvés trop scolaire bien que très intéressant pour les voix gaies ( Homosexuelles, entendons-nous ! ) et que depuis, jamais ils ne m’avaient rappelés. Une fois à l’accueil, et alors qu’elle s’installe pour prendre mes coordonnées, j’aperçois sur son bureau un contrat dont l’entête porte ces mots : WHAR Studios. Je n’en reviens pas… Et avec une petit voix amusée, je demande : « -Aaaah ! Mais vous êtes WHAR ? ». Un petit oui de la tête, un petit sourire, elle encode mes informations, fait une photo de moi, et m’accompagne jusqu’à la sortie.
Je suis vraiment la reine des connes. Je marche sur le trottoir de la rue des Riches Claires en me traitant de tous les noms intérieurement. Pourquoi ai-je dit cela ? Pourquoi n’ai-je pas demandé le nom du Studio à Nathalie avant qu’on arrive ? Comment pouvais-je savoir qu’ils ont déménagé ? En même temps, je suis parti deux ans à Paris. Je rumine sévèrement mon erreur. Je ne travaillerai probablement pas chez eux ! Mais le soleil rattrape mon sourire qui commençait à fondre. Car après tout, en ai-je vraiment… Vraiment envie ?
Tuesday, October 17, 2006
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