Wednesday, October 25, 2006

Frontal avec une BMW !

Vous croyez au hasard, vous ? Moi, je vous avoue que toutes ces histoires d’événements écrits à l’avance par le destin, ce n’est pas trop mon truc… Pourtant, ces derniers temps, j’accumule les catastrophes. Desquelles je ressors vivant, certes, mais que j’aimerais pouvoir m’éviter, si possible, parce que ça commence à faire beaucoup. Mon quotidien est déjà suffisamment rempli de petits stress à chaque heure de la journée, pas la peine d’en ajouter.

Bien que nous soyons arrivés avec une bonne heure de retard à Rhode-Saint-Genèse, la soirée de premier contact avec toute l’équipe de FEVER chez Nathalie Uffner, s’est déroulée dans les rires et la bonne humeur. ( Nous nous étions pourtant donnés rendez-vous au bar pour partir tous ensemble avec la voiture de Choupette, seulement elle était garée à Anderlecht où nous avons d’abord du aller la chercher en métro… Ce qui a eu pour effet de lourdement nous décaler par rapport à l’horaire prévu ! Moi qui ai l’habitude d’arriver partout un quart d’heure à l’avance, j’étais mort de honte. )
Tout le monde était là. Sébastien et Sergi, Nicolas et Vincent, Mathieu, Sandy et Guillaume… Il ne manquait que nous. Et à peine arrivés, nous sommes passés à table, où les délicieuses recettes de Nathalie nous attendaient depuis un bon moment. Salades de pâtes chaudes aux anchois et aux légumes verts… Un régal, comme d’habitude lorsqu’on est invité chez elle. Tout le monde était de bonne humeur. Les conversations sur les toutes prochaines dates de représentations alimentant la soirée qui avançait. Certains arguant qu’il serait judicieux de jouer les mardis, d’autres au contraire, trouvant cela exagéré… Tout le monde y allant, en tout cas, de son grain de sel. Fous rires et anecdotes, puis après le dessert et une tisane digestive, tout notre petit monde se mit en route pour le retour.
Michael, Marla, Maman et moi embarquant à nouveau dans la voiture de Choupette qui avait gentiment proposé de nous reconduire. Démarrage, et ambiance musicale ! Jusqu’à ce qu’en bas de la chaussée de la Hulpe, une BMW ne nous percute de plein front à 60 km/h.
Tout s’est passé en quelques secondes. Nous n’avons eu que le temps de crier juste après le « -Mais qu’est-ce qu’il fout, celui-là ? » lancé par Choupette, et le fracas du choc a retentit dans nos oreilles comme une punition après une aussi plaisante soirée. Quelques secondes de silence. Personne n’est blessé ? Non. Mes tibias se sont encastrés dans la barre de métal qui fixe le siège du conducteur et la tête de Marla a volé tout droit dans l’appui-tête de l’autre siège, mais à part la douleur, tout semble aller bien. Maman répète inlassablement les numéros de la plaque du conducteur qui vient de nous rentrer dedans, au cas où il commettrait un délit de fuite. Mais ce n’est pas le cas… C’est bien pire ! Car ce que nous voyons sortir de la voiture d’en face nous effare au plus haut point. Un homme titubant, incapable de tenir sur ses jambes tant il est imbibé d’alcool, s’avance vers nous. Nous sortons de la voiture. Au milieu de la chaussée de la Hulpe, à cette heure avancée de la nuit, il fait très froid. Choupette appelle la police, tandis que l’homme nous lance : « -Aaaa… Atteeendez… Oooon vaaaa… f… faire un… con… constat à… l’amiaaaaable… ». Incroyable. Nous n’en revenons pas. Cette homme est mort saoul. La police ne tarde pas à débarquer et à le faire souffler dans le ballon qui devient rouge. « - Plus rouge que ça on a pas » , lance l’agent à sa collègue, avant de nous demander d’asseoir le bonhomme par terre, car s’il lui arrive quoi que ce soit une fois les forces de l’ordre sur place, ça tombe sous leur responsabilité. Je suis choqué à nouveau, et, les dents qui claquent à cause du froid de la nuit ( Il est 3heures du matin ), je parle et parle encore avec Michael et Maman, comme pour évacuer l’image de la collision.
Vers 03h30, les deux voitures sont retirées de la voie par deux dépanneuses. Nous restons sur le trottoir à attendre le taxi qui nous ramènera, pendant que le chauffeur de l’autre voiture est emmené par les policiers.
Incroyable. Tout s’est produit si rapidement. Rien ne nous est arrivé. ( Si ce n’est que Marla a maintenant de violentes douleurs crâniennes et que je lui conseille tout de même de consulter un médecin si ça persiste le lendemain. ) Je n’ose imaginer ce qui se serait produit à une vitesse supérieure… On joue dans deux semaines. C’est à cela qu’il faut penser à présent.

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