Thursday, March 08, 2007

Colonie, colonel, coloquinte… Coloscopie !

L’avantage du rendez-vous chez un spécialiste par rapport à celui chez le généraliste, c’est qu’on a la possibilité de cibler la zone qui peut être affectée par les dommages que l’on craint. Quoi qu’en matière de psychologie ce ne soit pas vrai, puisqu’on touche toujours à des points sensibles un peu différents, situés un peu ailleurs ! De là à dire que le psychanalyste est le généraliste du cerveau, il n’y a qu’un pas… que je ne franchirai pas, puisqu’il s’agit aujourd’hui de gastroentérologie.
Mon rendez-vous de 14h30 avait de quoi me stresser un peu puisque les symptômes décelés deux mois auparavant et suite à la rectoscopie n’ont fait qu’empirer. Pourtant, je ne sais pourquoi, j’étais d’une sérénité à toute épreuve. Envisageant le pire diagnostique, calmement assis sur la chaise en cuir de la salle d’attente. Je m’imaginais rentrant chez moi, les mains pleines d’ordonnances plus remplies les unes que les autres, le sang vicié par la pire des maladies vénériennes… et je n’arrivais même pas à me faire peur. Impressionnant comme le corps a ses moments de totale absence logique. On dirait qu’il est capable de sécréter des substances distanciatives. ( Je crois beaucoup à cette notion de substance. Quand ça ne va pas, j’ai très souvent l’impression que mon corps est rempli d’un liquide sale qui empêche mon organisme de fonctionner correctement. C’est très visuel et très pesant au moment même, d’ailleurs. Comme ces odeurs qu’on associe aux plaisirs d’habitude et qui deviennent insoutenablement écoeurantes lorsqu’on est malade. )
Bien entendu, le moral devait jouer un peu, je suppose. Et vu qu’il n’était pas au plus haut, je me dis que cette plénitude insouciante y devait être liée.
Le fait d’avoir croisé subrepticement Mathieu deux fois en l’espace de trois jours et dans des moments de basse pression émotionnelle n’ayant certainement pas arrangé les choses ! Etonnant de voir que les gens qu’on aimerait le moins rencontrer sur notre chemin à des moments donnés s’y trouvent pourtant irrémédiablement…
Mais continuons la visite chez le gastro.
La bonne nouvelle c’est que je ne suis pas séropositif et que je n’ai ni la syphilis, ni la lymphogranulomatose vénérienne que je redoutais. L’hématologie complète demandée par mon médecin aura au moins eu pour effet d’écarter le stress. Ce qui ne me rend pas ma libido pour autant - je vous passe les détails techniques ! Cependant, les lésions dans mes intestins sont préoccupantes et il préfère faire un check-up complet. Je devrai donc passer en coloscopie, dans deux petites semaines… A cette annonce, je dois bien admettre que j’ai eu un léger malaise, causé par le souvenir de ma mère à l’époque où elle avait du passer par là, elle aussi. Heureusement, deux secondes plus tard j’étais rassuré, puisque depuis quelques années tout cela se fait sous anesthésie déconnective, m’expliqua le docteur.
Reste l’épisode du lavement qui va encore être sympa, puisqu’il doit s’étaler -c’est le cas de le dire !- sur trois jours. ( Je vous promets, j’en ferai une page blog ! )
Cette année, le 20 mars ne va pas rimer qu’avec l’anniversaire de ma sœur !

1 comment:

S. said...

T'inquiète pas, la technique est vachement au point aujourd'hui! Tu l'as fait où? (inutile de me répondre " au cul" ;-)

C'est vrai que l'épisode du lavement est loin d'être une partie de plaisir mais l'avantage c'est que t'es tranquille, question WC, pendant 5 jours après, le temps que la machine se remette en route.