Je deviens fou.
Je tourne en rond dans mon appartement où je déplace les meubles toutes les semaines depuis un mois, parce que je ne m'y sens pas chez moi. Je suis en train de perdre les pédales, et je sais pourquoi : Je suis seul et j'en peux plus. Seul dans ma tête. Seul dans mon corps que je déteste. Et désespérément seul dans ma sexualité qui emprunte des chemins de moins en moins liés à l'affectif. ( S'ils l'ont seulement été un jour ! ) Je transpire le mal-être.
Je dors mal. Je respire mal.
Et à nouveau ces idées de suicide. Tout le temps. ( Oui, appelons-le par son nom. Après tout, à force de se voiler la face, on se sens encore plus mal. ) Je pensais pourtant être en répit. Pas pour toujours, mais au moins une période... Pourtant, les petites voix sont là. Presque chaque heure qui passe. Je ne crois plus en rien. Je ne vois pas l'intérêt de rester dans ce monde stupide. Je suis malheureux. Et malheureux d'être malheureux, parce que ce n'est pas bien d'être malheureux... J'ai l'impression d'être rempli de crasse.
Mais si... Antoine, le gars qui est toujours si drôle sur scène ! Qui a des projets plein la tête ! Tu l'as sûrement déjà rencontré. Celui qui rentre toujours tout seul chez lui. Le gars pathétique qui envoie des sms à tout son répertoire téléphonique en espérant partir à l'aventure, mais qui est même pas assez intéressant pour qu'on ait envie de le baiser plus d'une fois... Tu ne vois pas ? Le type qui est incapable d'aimer quelqu'un pour autre chose que son aspect photographique parce qu'il est pas foutu de comprendre qu'il est amoureux et de le montrer au bon moment... Qui n'a eu qu'une seule histoire d'amour en 27 ans. Le triste sire qui n'existe nulle part ailleurs que sur le plateau. Celui qu'il est si facile d'interrompre quand il parle. Qui n'a toujours que des futilités à raconter. Juste capable de perdre ceux qui s'attachent à lui, parce qu'il ne capte pas les signes qu'ils lui envoient. Réfléchis bien... Tu ne vois pas ?
C'est le garçon qui n'a que ses propres yeux pour se regarder, le matin. Qui est en train de devenir froid à l'intérieur. Qui n'envisage rien pour son avenir affectif. Qui ne sait pas vraiment qui il est, parce qu'il s'est bien arrangé qu'on ne le voie jamais comme il est, mais uniquement sous apparence. C'est ce clown de tout le temps, duquel les gens se sont amusés à certains moments, pour mieux oublier de rencontrer la vraie personne. Parce que c'est plus facile.
...
Monday, March 05, 2007
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