Tuesday, March 20, 2007

Endofalk et Mimie Mathy !

Quand on promet qu’on va écrire une page sur les joies du lavement intestinal, on le fait… et en s’appliquant, s’il vous plaît. Car pour tout vous dire, je comprends mieux aujourd’hui ce que ma mère voulait dire lorsqu’elle criait « -Quel lavement ! » en voyant Jacques Martin entamer un air de chanson française avec son regard de chien battu, le dimanche après-midi sur Antenne 2 !
( Rassurons-nous, l’émission n’en a pas eu moins d’impact sur ma culture télévisuelle pour autant. )

Je ne sais trop si ce qui aura été le plus insupportable est le goût ou l’odeur de cette solution buvable destinée à nettoyer mon grêle et mon colon, mais une chose est certaine : Je ne souhaite l’ingestion d’Endofalk à personne sur cette planète. D’autant que les trois litres de produit sont à avaler en deux fois, et que, bien entendu, une fois qu’on sait ce qu’est l’expérience du premier litre et demi, l’idée de devoir se lever le lendemain pour ré-ingurgiter l’autre n’est même pas envisageable sans un profond haut-le-coeur !
Un savant compromis entre de l’huile et de la colle à papier peint ! Voilà pour l’aspect. Et concernant le goût, je ne crois pas trop me tromper en disant que le vernis à ongles doit s’en rapprocher… Monstrueux, vous l’aurez dit avant moi. Et on a beau se faire violence en se rappelant qu’on est adulte ou que d’autres sont déjà passés par là avant nous, chaque gorgée du breuvage vomitif est un supplice faisant renaître le petit enfant terrifié par sa cuiller d’huile de foie de morue. Alors évidemment, ce qui doit arriver arrive : On vomit tout son repas d’une traite après le 2ème grand verre de lavement. Fait courant d’après la notice du médicament ! ( Vous m’en voyez ravi ! )
C’est étrange comme on profite moins bien des dvd -qu’on s'est pourtant achetés expressément pour tuer le temps-, quand on a dans le ventre une mixture de cet acabit. On se sent seul. Surtout si les diarhées tardent à faire leur effet et qu’on ne peut rien manger pour faire passer les ballonnements.
J’ai fini par aller me coucher, pour me vider une première fois vers 05h30 du matin et en profiter pour fixer mon réveil sur 08h00, heure de la suite du traitement. Réveil facile, au vu de la parade Disney qui battait son plein dans mon gros intestin, et hop… Bonjour WC !
Une toute petite tranche de pain beurrée à l’Effi comme petit déjeuner et j’étais reparti pour avaler la suite de mon poison. ( Oui, la tartine est revenue dans l’évier, pour ceux qui en doutaient ! ) Le temps de regarder un film pour faire courir les heures et de passer toutes les vingt minutes sur le pot où j’étais observé par une Mimy Mathy tout sourire sur la couverture du magazine Psychologies qui traînait par terre, et me voilà bientôt ne produisant plus que des « eaux claires »…
( On continue dans les détails, ou vous en avez assez ? ) Petite douche pour avoir l’impression d’être frais, et je branche mon ordinateur pour vous raconter toute l’aventure…
Il est maintenant 14h pile, et dans trente minutes, je m’insère la pipette de la poire à lavement prescrite par mon médecin dans le rectum, pour tout bien nettoyer une dernière fois avant la coloscopie. Je vous rends… l’antenne.
A plus tard !

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