Je ne peux pas dire que j'appréhendais la première lecture de "Frou-Frou les bains", la pièce de Patrick Hautdecoeur que l'Union Dramatique de Bruxelles m'a offert de mettre en scène pour le début du mois d'avril 2009, mais je reconnais que je ne savais pas trop comment allait se dérouler ce premier contact avec les comédiens...
Notamment parce qu'il y avait parmi eux, un nombre de gens avec qui j'avais eu l'occasion de jouer il y a quelques années lorsque j'étais encore amateur, et que le fait de me voir ainsi propulsé metteur en scène allait peut-être pouvoir créer une certaine ambiguïté. Et puis parce que c'est ma toute première expérience en tant que metteur en scène, dans le cadre d'un projet dont je ne suis pas l'auteur. Et ça, par contre, ça me file soudain un paquet de responsabilités ! Hé hé hé...
Tout ce petit monde est arrivé bien à l'heure à la salle de répétition. ( Exception faite de l'un des comédiens qui s'est déjà fait sermonner. Il n'y a que deux choses dont j'ai horreur : les téléphones portables qui sonnent en répétition et le retard ! Ça tombait mal pour lui ! )
Après une brève présentation de chacun, je suis passé aux explications relatives au décor, et nous avons un peu parlé du point de vue de chaque comédien suite à sa lecture personnelle de la pièce. Les énergies semblent très bonnes et l'idée de comédie délirante plait à l'ensemble, malgré certaines réticenses exprimées à l'encontre de l'absurdité du propos de certains passages de l'histoire.
On a toujours un peu peur d'une première lecture, parce que certains comédiens se sentent déjà obbligés de jouer quelque chose ou de montrer, même inconsciemment, qu'ils ont compris l'essence de leur personnage... Mais rien de tel hier soir ! Un vrai bonheur de découverte. Un chouette moment. Et les propositions d'humeurs injectées dans les rôles m'ont réellement plues. Il y a des tirs à rectifier, et un peu de techinque à maitriser davantage, mais dans l'ensemble, ce que j'ai entendu me plait vraiment, et je suis ravi d'avoir une équipe motivée et constituée de si bons éléments !
On a du pain sur la planche, mais on va faire un super travail, les amis !
Thursday, June 19, 2008
Monday, June 16, 2008
Kiss and drive !
Les lundis, c'est pas des jours fun !
C'est moins pire que les dimanches, c'est vrai... mais c'est quand même beaucoup moins intéressant que les vendredis, il faut bien l'admettre.
Surtout quand en plus cette jouréne de tout début de semaine n'est remplie par aucun projet élaboré, et que le soleil n'est pas vraiment au rendez-vous. ( Le sera-t-il d'ailleurs un jours cette année ? )
Pourtant, avec ma copine Claudie, un lundi peut devenir un jour rempli de magie.
Vraiment ?
Mais oui... Un brin d'imagination, et le plus sombre des jours devient, pour notre duo de choc, l'occasion de mille aventures.
Cette fois, le plan c'était une visite au Makro. ( De Machelen, bien entendu ! Qui aurait envie de rendre à Anderlecht-la-déprimante ? )
N'importe quel quidam serait peut-être pris de convulsions à l'idée de devoir passer son après-midi dans ce magasin industriel. Pourtant, nous, on aime. Et ça va du commentaire sur les prix pas vraiment moins chers du rayon jouets en passant par la laideur des vêtements, ou l'impossibilité de résister devant les boites de bonbons d'un kilo ! Et pour couronner le tout, la joie d'un américain-frites et d'une mousse au speculoos dans la cafétaria si mal décorée de l'endroit à de quoi remplir notre coeur de bonheur pour une bonne dizaine de jours ! Parce qu'il faut bien avouer que Claudie et moi, les endroits un peu ringards, on aime beaucoup ça !
Genre : Le fameux Lunch Garden du complexe commercial d'Auderghem, célèbre pour la moyenne d'âge avancée de sa clientèle, que nous faisons passer de 95 à 75 ans rien qu'en y venant à deux... A visiter également : celui du Carrefour de Kraainem, surtout pour sa jolie baie vitrée qui rappelle... Qui rappelle quoi, d'ailleurs ? Et puis, l'incontournable de l'Innovation de la rue Neuve. Un régal tant pour l'estomac que pour les yeux et les oreilles ! Et puis quel bonheur de se dire qu'on peut se restaurer, mal certes, mais au coeur même d'un grand magasin ou l'on n'achète jamais rien.
Mais revenons à notre Makro !
Non contents d'y avoir pris un café mal torréfié et un Fanta, nous nous sommes dit qu'un petit passage au self-service de l'aéroport de Zaventem dont nous ne sommes pas si éloignés pourrait égayer encore un peu plus notre journée ! Aussitôt dit aussitôt fait, et nous voilà tout en haut du parking de Bruxelles National. L'odeur du kérozène et le bruit des avions décollant et atterissant nous donne fort envie d'en prendre un pour une destination inconnue. Pourtant, c'est impossible ! Notre café au lait Nutroma nous attends à l'étage. Petit passage par la zone de dépose-minute, où je prends vite la jolie photo, ci-dessus. En marchant dans le grand hall des départs, nous nous prenons à rêver de voyage improvisé à nouveau. Ah si on était riches... Sauf qu'on ne l'est pas ! Et le rêve, pour nous, c'est assis à la table en contreplaqué de la grande salle d'où l'on peut regarder les pistes qu'on le vit. On parle de tout et de rien. On ne se prend pas la tête... On parle des bases de l'éducation d'un enfant. Des choses importantes, et de celles qui le sont moins.
Mais bientôt le self-service ferme ses portes, et nous voilà obligés de quitter cet endroit un peu sale, mais si drôle et inattendu pour une fin de lundi.
La journée est elle terminée pour autant ?
Pas le moins du monde ! Claudie a envie d'une glace.
Quelles excellente idée.
Et à peine assis chez le glacier, nous voyons entrer Gauthier et sa copine ! Comme quoi, il y a des décisions qu'on prend au bon moment. Et moins on calcule l'occupation de son temps, plus on vit de choses. Nous refaisons le mode une dernière fois, rions beaucoup, et nous saluons sur le trottoir pour rentrer chacun dans nos pénates. On n'a pas perdu la journée...
Et pourtant aujourd'hui, c'était un lundi qui avait commencé comme tel !
Kiss and drive !
Saturday, June 07, 2008
Aileen...
Aileen Wuornos.
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose ?
Exactement comme il ne me disait pas grand chose jusqu'à hier soir.
Youtube.com offre la possibilité de trouver des vidéos du monde entier, et bien souvent on s'y divertit en regardant les épisodes de séries télé piratés, en savourant le fait qu'on aura pas à acheter les dvds ! Pourtant, à diverses occasions, ce site a eu le don d'arriver à me surprendre et de capter longuement mon attention. Et je n'aurais jamais cru que je resterais autant de temps devant mon écran, si je n'étais pas tombé par hasard sur les reportages en plusieurs parties retraçant la singulière histoire d'Aileen Wuornos.
Je suis rentré de la "nocturne" de chez Ikea avec Gregory, et nous avons opté pour deux plats de sushis à emporter chez le nouveau traiteur japonais qui s'est ouvert tout près de chez moi. Repas agréable, bonus du dvd de "Enchanted" de Walt Disney, et derniers potins sur les troupes de comédiens amateurs dont nous allons nous occuper respectivement lui et moi... Puis Greg est rentré chez lui.
Je n'étais plus vraiment d'attaque pour lancer un nouvel épisode de "Six Feet Under" dans le lecteur, mais je n'avais pas envie d'aller me coucher si rapidement un vendredi soir. Aussi ai-je rallumé l'ordinateur tout en me brossant les dents.
J'avais envie de faire une recherche dans le moteur de www.youtube.com !
Etant en train de relire le "Jack l'éventreur - Affaire classée" de Patricia Cornwell, je me demandais si des documents vidéos probants avaient pu être téléchargés par les vidéastes en herbes.
Après quelques inepties visuelles ( Du type : "J'ai filmé le fantôme d'Elizabeth Stride" ), au hasard de ma recherche, je suis tombé sur une vidéo au titre singulier ! "Aileen Wuornos gone insane"
Je me suis demandé ce qu'on pouvait bien entendre par "Aileen Wuornos devenue folle", alors j'ai cliqué et la vidéo s'est mise en route.
En voyant Aileen Wuornos pour la première fois, dans ce qui s'avère être en réalité l'une des dernières parties d'un long documentaire sur son histoire, je n'ai pas pu faire le rapprochement direct avec le film "Monster" pour lequel Charlize Theron avait remporté un Oscar d'interprétation, quelques années auparavant !
Mais en prenant le temps de regarder d'autres vidéos sur le personnage Wuornos, j'ai compris qu'elle était cette première Serial Killer américaine ayant tué 7 hommes, comdamnée à mort et exécutée en 2002 aux Etats Unis.
Ce sujet qui aurait pu m'effrayer, ou simplement m'ennuyer, m'a tout bonnement captivé ! Non que je sois enclin à m'intéresser aux biographies de meurtriers, mais, dans la mesure où il semblait y avoir une réelle polémique autour du procès, je me suis surpris à rester devant les 6 parties de "A&E Biography of Aileen Wuornos" et les 10 autres de "The Life and Death of Aileen Wuornos" de Nick Broomfield.
Ce qui me frappe, dans l'analyse du personnage intriguant de Aileen Wuornos, c'est cette incroyable confrontation de notre réalité mise en défaut face à l'incohérence totale des facettes de cette femme aux si multiples personalités. Ses yeux m'ont terriblement impressionné. J'avais lu dans le roman de Patricia Cornwell que les tueurs en série n'ont en général pas le même rapport à la réalité, ni le moindre sens du bien et du mal tel que la société dite "normale" s'évertue à le définir... Pourtant, je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir de telles ruptures comportementales dans un seul et unique individu.
Dans certaines parties de ses interviews, Aileen semble réellement possédée par des forces extérieures à elle-même. Sortes de pulsions maléfiques sous l'emprise desquelles elle n'a visiblement plus aucun recul sur elle-même, ou auxquelles elle parait en tout cas incapable de faire face.
Et ce qui est terrible, c'est qu'à d'autres moments on la voit complètement consciente de sa situation. Totalement dans le "Ici et maintenant". Mais, ce sont de tout petits décrochages dans les propos de son interlocuteur, ou la répétition trop constante d'une question à laquelle elle n'a pas envie de répondre, qui provoquent cette "disparition" comportementale vers l'impulsif maléfique.
Surfant sur le mensonge extrêmement convaincant de sa légitime défense, pour passer ensuite à l'argument du complot policier et finir par avouer chacun des meurtres comme ayant été commis de sang froid lors de sa demande d'accélération de mise à mort, le trouble de cette femme est à la limite du palpable. Il devient matière.
Clarifiant par moments de bout en bout la réalité de ce qui semble s'être réellement passé, et d'autres fois pleurant sur le sort qu'on veut lui faire subir, Aileen Wuornos intrigue et ne peut laisser personne indifférent tant elle remet en question notre perception de la valeur de la vie.
Sans parler de ses proches, plus affairés à gagner de l'argent sur l'histoire de "celle qu'ils ont connus" plutôt que d'essayer de percer son mystère.
A regarder avec intérêt.
Et à méditer sans forcément s'obliger à prendre position.
Thursday, June 05, 2008
Dépaysement, bonheur et retrouvailles !
Ça tient à quoi le bonheur ?
On n'arrête pas d'essayer de nous le vendre, de nous en donner la recette miracle, ou de nous forcer à le trouver en nous...
Le bonheur, c'est pourtant simplement ces instants où l'on ne se sent plus obligé de maîtriser les choses qu'on vit. C'est simplement les vivre, et du coup, en profiter.
A l'image du temps passé, ce week-end, allongé dans le jardin chez mes parents, à donner des croquettes au chat, une par une. Moment de complicité avec le félin fou -aux marques d'affection toutes relatives au nombre dedites croquettes !-, sous le soleil approximatif des pays du Nord de l'Europe. Mais moment VRAI.
Retour de vacance de ma soeur, avec son petit copain, distribution de cadeaux ramenés des Etats Unis, vidéo de leur tour de la Floride en voiture... Photos et café.
Plaisir de retrouvailles familiales et découverte de nouvelles facettes de tout le monde. Un chapitre se termine, une page de la vie se tourne pour laisser place à de nouvelles aventures.
Bonheur d'une promenade aux vertus légèrement "psychanalytique" dans les champs de colza avec les amoureux. Echange de confidences sur l'appréhension de la vie, et de la relation aux parents... Complicité, comme rarement. Et nouvelle façon de respirer.
Bonheur de voir ma soeur heureuse.
Et puis hier, comme si les moments épanouissant humainement se regroupaient, j'ai eu l'occasion de reprendre contact avec une amie d'enfance de laquelle je m'étais volontairement éloigné par manque de points communs entre elle et moi, à mon retour de Paris !
Plaisir de retrouver un regard. De se dire les choses franchement autour d'un repas improvisé. D'étaler à plat les différences. De se rappeler malgré tout pourquoi cet éloignement voulu. D'assumer les erreurs. De se reconnaitre. Et de se rendre compte que malgré les points de vue divergents persistant, on peut quand même partager ce qui nous rapproche.
Et confirmer avec d'autres amis le soir-même que le plaisir c'est de ressentir, pas de posséder...
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