Le soleil tape avec force sur Paris depuis plus de deux semaines. Tout semble fonctionner au ralenti. Sauf l’humeur des gens, malheureusement. Ici, même quand il fait beau, ils ne sont pas contents. En même temps, vous me direz, quand on est seul, qu’il fasse beau ou pas, on le reste. Mais s’il faut bien admettre que les trajets en métro sont une véritable torture pour les 5 sens en cette période de chaleur, quel plaisir pourtant de retrouver une telle luminosité dans la ville. Je n’arrête pas de prendre des photos. De tout et n’importe quoi. Souvent j’aimerais pouvoir photographier les gens dans les rues, mais je n’ose pas leur demander.
Il y a deux jours, Patrick et moi avons déménagé la plus grosse partie de mes affaires vers Bruxelles, en camionnette. Il est arrivé quelques jours à l’avance, donc le chargement s’est fait en plusieurs fois, question d’épargner les lombaires respectives, et nous avons même eu le temps de nous divertir un peu durant les soirées. Samedi après mon travail, nous avons été manger un morceau au Baan Thaï, le buffet thaïlandais à volonté auquel je vais tout le temps, puis je lui ai fait découvrir le Tango, et le lendemain, une assiette « dégustation pour 2 » chez Marianne, une glace chez Bertillon, et nous avons terminé par une balade jusqu’au Louvres en papotant. Dernière halte gastronomique gargantuesque chez mes parents, lundi 24, à midi -ma mère nous avait préparé deux énoooormes assiettes de salade du jardin !- et nous nous mettons enfin en route pour la Belgique vers 14h00, pour pouvoir décharger mes meubles trois heures plus tard dans le garage de Patrick, aidés par Stéphane et Marc qui étaient justement dans le coin… Tout va tellement plus vite à quatre. Cela étant, avoir revendu ma machine à laver et mon lit a fortement allégé les opérations.
Petite soirée à la Mirabelle pour fêter mon retour, et nous voilà rejoints par Isabelle Renzetti qui passait par hasard y manger aussi avec un ami comédien. Histoires de cul, éclats de rires, je bois un peu trop et je me mets à tout trouver très amusant. J’ai le sourire, c’est le principal. Je ne veux plus jamais être seul.
Retour sur Paris en train. Première classe grâce à une promo. Et à côté de moi, deux asiatiques très mal élevés ( Décidement c’est une manie chez eux ? L’autre jour c’était chez Flunch, cette fois dans le Thalys ! ) sautent littéralement sur le vin rouge que leur sert le steward, avant de s’endormir et de ronfler si bruyamment que certains voyageurs se mettent à faire du bruit pour les faire taire. Ce qui m’énerve le plus dans ce monde c’est la promiscuité obligée. Je débarque à Paris avec mon petit sac à dos et je file au boulot. A peine arrivé, ma chef m’annonce qu’il y a deux erreurs de caisses qu’elle ne comprends pas. Elle me présente les feuilles de route qui datent de dix jours avant !!! Je crois rêver. Comment puis-je me souvenir d’une simple annotation « Manque 41 € » sur une enveloppe faite il y a autant de temps ? Vraiment ce manque d’organisation m’énerve. J’avais le moral depuis trois jours, et voilà que tout est de nouveau à plat. Je crois que la seule chose qui me ferait penser à autre chose, ce soir, serait de laisser s’envoler ma libido ! Je file donc me faire un sauna à 22h en sortant du boulot, juste après m’être enfilé un maxi menu Giant chez Quick pour amortir le carnet de chèques restaurant que m’offrent gentiment mes parents tous les mois.
Le Sun City est peu rempli à cette heure de la soirée. J’y croise tout de même Eytan, un gars que j’y ai connu deux mois avant. C’est marrant, il m’a dit l’autre jour que, par cette canicule, il ne comprenait pas comment on pouvait se rendre au sauna, mais pourtant il s’y trouve. Les gays, tout un concept. Faut plus chercher à comprendre… N’ayant trouvé personne à mon goût à l’étage, je vais m’allonger sur un transat. A côté de moi, il y a un garçon assez plaisant qui s’étonne que j’ose m’installer à sa droite. Je souris, on se parle, et on finit par rigoler des comportements et des stéréotypes auxquels on peut être confronté dans un endroit comme celui-ci. Direction le jaccuzzi, puis la douche où décision est prise de terminer la nuit dans ma chambre… Pierre est charmant. Il habite à Londres, travaille à Paris. Il veut bien passer la nuit avec moi mais se lèvera tôt car il doit bosser le lendemain. Je prends quelques photos de lui tout nu allongé, puis je lui demande s’il veut bien me laisser le boxer qui lui sert de sous-vêtement et que j’ai enfilé. Il accepte et repartira au petit matin sans rien sous son jeans. Sa peau est très douce et il m’enlace avec une tendresse que je n’attendais pas d’un mec rencontré au sauna. Il m’étreint fort en embrassant ma nuque et l’espace d’une seconde, j’ai envie de pleurer. Tout ça ne tient tellement à rien. Je transpire comme un bœuf dans la nuit alors que lui dort paisiblement. L’air est trop chaud. 07h00 n’ont pas encore sonnées et voilà pourtant Pierre debout et prêt à partir. Un baiser avant qu’il n’emprunte les escaliers, et je referme la porte derrière lui pour m’effondrer dans mon lit, mort de fatigue après un si mauvais sommeil.
Wednesday, July 26, 2006
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