“- When you see a face lifted that bad, what on earth can you say ?”
“- Congratulations !”
( “Party”-Stephen Sondheim )
S’il y a bien une chose que Jean-Pierre, Michael, Laurent et Roberto savent faire, c’est la fête ! Mais il en est une autre pour laquelle ils ont visiblement tous reçu un don de la fée des Lilas à la naissance, c’est la déco ! J’étais déjà tout content de découvrir que l’appartement de mes deux amis décorateurs se trouvait à trois rues de chez moi en consultant le plan de Paris pour retrouver l’endroit du rendez-vous, mais je ne m’attendais pas à découvrir un endroit aussi magique et rempli d’autant de surprises…
De prime abord, la rue de l’Echiquier ne paie pas de mine quand on s’y balade en pleine nuit. Pourtant, je peux désormais vous assurer qu’elle recèle un trésor de beauté. Un bijou, sublime mélange de styles, jouant tant sur la réappropriation des codes de couleurs que sur les ambiances lumineuses et des matières.
Je suis arrivé vers 22h30 chez nos hôtes qui étaient tout beaux comme à l’accoutumée. J’ai salué tous les invités. Et je suis reparti aussitôt chez moi…pour me changer ! J’avais tant transpiré dans mes vêtements de travail que je me voyais mal passer le reste de la soirée dans mon polo et mon short de denim...
Retour une vingtaine de minutes plus tard, et je prends enfin le temps découvrir la beauté de l’endroit avant de m’installer à table avec les convives.
On entre chez Jean-Pierre et Michael par une antichambre cylindrique aux tons turquoise, dans laquelle trois paires de rideaux en toile légère, situés aux points cardinaux, indiquent l’accès aux différentes pièces principales. La salle de réception, tout d’abord, est complètement dédiée au blanc et à l’argent. Les jeux de lumière dus aux gigantesques miroirs qui s’y trouvent donnent une impression de volume et de hauteur démesurés, et le lustre en cristal et les rideaux de mousseline retenus par des cordons torsadés rappellent l’ambiance d’un film du début de siècle, dans lequel on aurait tout électrisé.
On mange dans la pièce située à l’opposé de cette première salle. Ambiance plus chaude. Le style y est résolument romantique. Chandeliers d’étain sur la table, chaises à dossiers très hauts, rideaux plus lourds aux fenêtres… Le repas est un régal ! Nous commençons par un consommé de courgettes et concombres froid, pour enchaîner sur des noix de Saint Jacques au citron et du rouget à la mangue. Le vin est rosé et frais. Chacun se raconte un peu. Un nouvel invité arrive. Il s’appelle Philippe. Charmant, du reste. Michael l’installe à côté de moi et les conversations reprennent. Les anecdotes de Roberto m’amusent. On me pose des questions sur mes origines et la raison de mon départ pour Bruxelles. On parle de la qualité des massages, qui ne sont vraiment plus ce qu’ils étaient, dans les hôtels américains. On parle des pieds si jolis de l’une des jeunes femmes présentes. Certains s’en vont pour en laisser d’autres arriver. J’adore cet esprit d’accueil. J’aimerais vraiment pouvoir faire de même plus tard, quand je serai mieux installé dans la vie.
Le dessert n’est pas servi directement, et c’est tant mieux car les plats principaux étaient copieux. Michael est aux petits soins pour chacun. Roberto et moi nous asseyons dans le canapé Louis 16 de la pièce argent pour discuter, puis nous rejoignons les autres dans le boudoir qui se trouve à côté. Là encore, changement de déco. Look tendance, châleur. Tapis de sol aux couleurs vives et méridiennes de part et d’autre de la pièce. Laurent décide de me faire visiter. Il y a une pièce attenante à la cuisine ( Mon Dieu cette cuisine ! Sooo lovely ! ). Je crois qu’à l’époque, on appelait ce type d’endroit un cabinet de voyage, vu les objets qu’on y exposait. Là, c’est simplement une bibliothèque très élégante, décorée avec goût. Ensuite Laurent me parle des chambres. Toutes petites par rapport au reste des pièces de l’endroit. Nous traversons la salle à manger et nous retrouvons dans l’une d’elles. En effet, c’est petit, mais le style est cossu, le tapis est épais et surtout, il n’y a pas de séparation entre la salle de bain et le lit. Les tons sont crème et ocre. On est plus proche du rococo que de l’épuré, mais c’est vraiment agréable parce que ça donne une « english touch » peu conventionnelle.
Retour au boudoir où les autres sont en train de rigoler sur la musique. Je décide de mimer Streisand sur "He touched me" et "Tell him". Un régal. Tout le monde rit et applaudit. Je m'amuse comme un sot ! Bien entendu, pour certains comme Bruno la soirée n'est pas terminée, mais j'ai encore deux jours de travail au théâtre et je ne veux pas être dans un état second. Avant que je ne parte, Roberto et Laurent me convient à un "last quiet dinner" avant mon départ définitif, puis je parcours les 600 mètres qui me ramènent chez moi.
Encore une fois, je m'endors comme un bébé.
Sunday, July 30, 2006
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