Rien ne nous réuni autant que le foot ! Tu parles…
Rien ne nous réuni autant que la connerie, oui !
Et quand en plus le phénomène frappe dans la capitale, on a de quoi atteindre des sommets. La France a joué, la France a gagné et la terre a tremblé, alors que l’équipe nationale n’est qualifiée que pour la demi-finale. Je suis atterré par le comportement festif démesuré du supporter lamda ! Dire qu’on va se coltiner ça jusqu’à ce que les bleus se fassent éliminer. Vivement que ce soit fait !
Parce que si ils ne sentent déjà plus pisser maintenant… Qu’est-ce que ce sera s’ils gagnent la coupe du monde ?
Le football brasse, en temps normal, une certaine catégorie de gens, on le savait, mais à la veille des qualifications importantes, ce sport fait sortir tout ce qu’on a de plus populaire ( dans le plus mauvais sens du terme ) sur les trottoirs et la bière coule à grands flots dans la gorge déployée des vrais hommes… Un vrai scénario de Falcon. A la différence près que dans un Falcon, le football ne serait que le prétexte à une bonne partie de fers en l’air !
Cédric était venu me rejoindre à la sortie de mon travail, comme à l’accoutumée, pour que nous allions manger un bout dans le centre-ville, avant de sortir nous amuser… Mais c’était sans compter sur l’affluence ! Des centaines de personnes observaient la retransmission du match France-Brésil sur les écrans télévisés accrochés aux murs des bistrots. On avait du mal à passer dans les rues, tant la foule était compacte. Terrifiant.
Arrivés au Daily Monop’ -le magasin de prêt-à-manger où, bien entendu, la musique avait été remplacée par les commentaires des journalistes sportifs- nous prenons une pause alimentaire, assis sur les sympathiques tabourets recouverts de gazon synthétique, lorsque qu’un jeune homme de couleur, assis derrière nous et sous l’emprise de l’alcool, nous interpelle agressivement. « - Wouaiiiii ! » Pas de réaction. Cédric et moi, nous contentons d’ignorer en continuant d’avaler nos taboulés respectifs. Mais soudain, quelque chose heurte la visière de ma casquette. Le mec vient de me jeter un morceau de pizza au visage. Toujours pas de réaction. Si nous mangeons calmement, sans le considérer, il va se désintéresser puis partir, c’est sûr. Malheureusement, il se lève et s’approche. « - Bon appétit, les gars. »
Je regarde Cédric qui est de plus en plus mal à l’aise. « - Bandes d’enculés, va ! » et le mec nous tape ses mains dans le dos avant de s’en aller plus loin.
Et voilà. Il me semblait bien que l’injure tardait à venir. Et bien entendu, pas une once de réaction de la part du vigile responsable de la sécurité de l’établissement, car visiblement c’est un ami. Cédric me demande poliment si on peut partir. Ce à quoi je rétorque que je commence à en avoir marre de devoir constamment avoir honte de ce que je suis pour être toléré dans la société. Mais nous partons tout de même, car Cédric s’est fait agresser par un homme noir quelques temps auparavant, et il n’est pas encore remis psychologiquement.
Juste une injure… Comme ça. Pour le fun. On ne met pas quelqu’un en prison pour cela, donc pourquoi s’en priver ? Personne n’aurait rien vu de toute manière. Les employés du magasin auraient certainement été en train de regarder ailleurs, ou d’écouter les commentaires radios…
Et je vous passerai les détails du type qui nous a lancé « - Alors ? On est tout tristes parce qu’on est tous seuls ce soir, les minous ? » alors que nous essayions de passer dans la masse de gens agglutinée sur l’un des trottoirs du Marais… Un comble : Se faire insulter dans le lieu même où l’on croit pouvoir se sentir en sécurité.
J’ai vraiment des envies de tuer, certaines fois. Et le pire, c’est que ce ne serait que par plaisir !
Vive le patinage artistique, bande de dégénérés…
Sunday, July 02, 2006
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